- El Moudjahid: Quel bilan faites-vous de la participation algérienne à cette Coupe arabe?
Ali Bouziane: C’est une entière satisfaction, et ce, à tous les niveaux pratiquement. Il faut se rappeler que cette sélection est partie de néant. Réaliser un sacre important, après dix ans d’absence à l’échelle internationale, est de bon augure pour l’avenir. D’autant plus que cette jeune équipe, dont l’âge des joueurs se situe entre 20 et 23 ans, n’a eu qu’un mois et demi pour se préparer à relever ce premier défi. Au-delà de ce trophée, amplement mérité, la chose la plus importante est d’avoir inculqué à cette sélection, en un temps record, une culture nouvelle de jeu moderne. C’était le premier objectif de cette première aventure. Je voulais construire une équipe qui pratique un basket-ball généreux dans l’effort, et total, avec de l’agressivité dans le jeu et beaucoup de rythme. Je pense que les joueurs se sont bien adaptés à ma philosophie de jeu, en prenant beaucoup de plaisir sur le parquet. Je suis content que cette sélection ait pu s’imposer dès son premier grand rendez-vous, en donnant de la joie et de l’émotion à tous les Algériens qui nous ont suivis durant notre parcours dans ce Championnat arabe.
- Honnêtement, est-ce que vous vous attendiez à cette consécration, après moins de deux mois de travail avec cette sélection?
Ce serait mentir de dire que nous étions certains de remporter ce titre de champion arabe. C’est très hasardeux d’avancer un tel pronostic, sachant que nous n’avions aucune idée sur nos adversaires avant la compétition. Cependant, je peux vous assurer que nous étions ambitieux. Nous y avons cru dès l’entame du tournoi. Dès les premières séances d’entraînement avec l’équipe, mon staff et moi avons eu un discours clair avec les joueurs. Nous leur avons bien expliqué que le travail rigoureux et la discipline sont la base de toute réussite. Les joueurs ont adhéré à cette méthode, où le travail conduit à acquérir une véritable culture de la gagne. Ainsi, à notre arrivée à Bahreïn, nous nous sommes fixé comme objectif de remporter toutes nos confrontations et de gagner ce titre. Nous n’étions pas certains d’y parvenir, mais nous étions décidés à faire de notre mieux pour y parvenir. Nous nous sommes dit que même si nous n’y parviendrons pas, le plus important est de se présenter sur le parquet en conquérants et de tout donner à chaque rencontre, pour ne rien regretter après. C’est ça avoir la culture de la gagne, ce qui a permis à l’Algérie de remporter ce Championnat arabe vingt ans après son dernier sacre dans la compétition.
- Un mot sur le niveau de cette compétition de manière générale?
Franchement, j’ai été surpris par le niveau de la compétition, qui était très relevé. À l’exception de l’Égypte et du Qatar, tous les autres teams ont participé avec leurs sélections premières. On a l’exemple de la Tunisie que nous avons battue haut la main, lors du premier match. C’est l’équipe qui a remporté le Championnat d’Afrique, il y a quatre ans, et qui fait partie des favoris de la prochaine édition. Il y avait deux types de sélections dans ce tournoi. On avait, d’un côté, des équipes construites autour de joueurs étrangers naturalisés, dont des Américains et, de l’autre, des formations exclusivement composées de joueurs nationaux.
- Quel sera le programme après cette compétition et les prochains objectifs à atteindre?
Après six semaines de travail non-stop, on a besoin de se reposer. Notamment les joueurs, qui ont besoin de récupérer, avant de retrouver leurs clubs respectifs en prévision de la nouvelle saison. Sinon, pour la suite, nous allons poursuivre le travail en organisant des regroupements au cours de l’année, en Algérie, en prévision des prochaines échéances. Ne pouvant pas être physiquement présent, les joueurs seront pris en charge par mes adjoints. Cela dit, il y a tout un travail qui doit se faire au niveau de la Fédération, en termes de formation, joueurs et encadrement compris, pour permettre au basket-ball algérien de se développer. Il y a de la qualité dans le championnat national, qui a juste besoin d’une meilleure prise en charge et d’un bon encadrement. Même cette équipe, qui vient de montrer de quoi elle était capable, a encore besoin de se perfectionner et de progresser pour faire encore plus mal à l’avenir.
- Un dernier mot pour conclure?
Je voulais juste souligner que cette victoire est aussi celle de tous les techniciens qui œuvrent au niveau des clubs. Il faut savoir que cette sélection est composée à 85% de joueurs évoluant dans le championnat national. Ils constituent le fruit du travail effectué au niveau des clubs, auxquels il faut rendre hommage.
Photo: Ali Bouziane, sélectionneur national
Redha Maouche
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Redha Maouche
Source : https://www.elmoudjahid.dz/fr du 2 Août 2025