Algérie - A la une

Plan d'action du gouvernement : Les grands axes du gouvernement


Plan d'action du gouvernement : Les grands axes du gouvernement
Dans son discours du Plan d'action du gouvernement devant les députés de l'APN, le Premier ministre Ahmed Ouyahia est allé droit pour expliquer le sens de faire une politique juste répondant aux exigences de la conjoncture actuelle que traverse le pays sur le plan financier et économique résultant de la crise du baril de pétrole en vigueur depuis 2014 sur les marchés mondiaux, ce qui n'est pas une conception sentimentale, mais essentiellement politique visant les intérêts de la nation surtout que le pays poursuit sans relâche la conquête de sa pleine indépendance économique, un processus engagé depuis des années.
Qu'est-ce qui est le plus important ' Résoudre les problèmes du pays. Ce mot d'ordre se répète dans le plan d'action du gouvernement. Au sein de la majorité parlementaire, son écho était à son apogée et les réflexions et visions de l'intervention du Premier ministre étaient spontanément reprises par les interventions des députés et élevées au rang de " feuille de route " commune entre le Législatif et l'Exécutif afin de rendre accessibles des sujets aussi difficiles que les questions relevant de l'idéologie ou les problèmes de la société algérienne. Car on ne devrait jamais perdre de vue les problèmes concrets, ceux qui se posent quotidiennement aux citoyens, à l'économie nationale et à la sécurité de l'Algérie dans un environnement régional et international des plus mouvants.
La mise en ?uvre du programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika particulièrement dans son volet socio-économique, a été, depuis 1999, un souci constant. C'est ce qui a été rappelé par M. Ouyahia devant les députés : " Ce Plan d'action est celui d'un gouvernement qui a l'honneur de poursuivre la mise en ?uvre du Programme de Son Excellence M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République. Il est donc utile de rappeler d'abord les objectifs majeurs de ce programme présidentiel plébiscité par la majorité du peuple souverain le 7 avril 2014, à savoir : Conforter la stabilité du pays-Enraciner davantage une démocratie apaisée-Poursuivre le développement et la croissance économiques-Valoriser le capital humain national-Conforter le progrès social-Renforcer la solidarité au sein de notre société-et Consolider les liens de l'Algérie avec ses enfants à l'étranger ". Dans ce contexte, le gouvernement compte mener sa mission en investissant ses efforts autour de quatre (4) axes : en premier lieu, il s'agit de la préservation de la sécurité, de la stabilité et de l'unité nationale, y compris avec le renforcement de la démocratie et de l'Etat de Droit et avec la modernisation de la gouvernance. En second lieu, il s'agit de la sauvegarde de l'indépendance financière du pays. En troisième lieu, il s'agit de l'intensification du développement économique dans tous les domaines. En quatrième lieu, il s'agit de la consolidation du progrès social, de la justice sociale et de la solidarité nationale.
Dans ce registre de reconstruction du pays, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia s'adressant aux députés a souligné : " Chacun de nous conviendra qu'il n'y a ni développement ni bien-être lorsque la sécurité est absente, lorsque la stabilité d'un pays est remise en cause, ou lorsque l'unité d'une nation est atteinte.
Notre histoire récente nous a douloureusement appris cela et l'actualité à travers le monde nous en donne aussi de nombreuses preuves. Voilà pourquoi le gouvernement ne ménagera aucun effort pour préserver la sécurité et la paix civile qui sont des fruits précieux de la Réconciliation nationale. Nos forces de sécurité, à leur tête l'Armée Nationale Populaire, bénéficieront de tout l'appui nécessaire pour poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour combattre la criminalité transfrontalière, et pour préserver l'intégrité du territoire national Dans le même temps, le gouvernement travaillera au développement d'une culture de vigilance qui sera d'un apport certain contre toute tentative d'attentats terroriste suicidaire ,notamment en milieu urbain. Parallèlement notre société sera mise à l'abri de toute tentative de raviver la Fitna.
Notre peuple sera protégé de l'infiltration des sectes étrangères. La loi sera appliquée avec fermeté pour protéger les mosquées ainsi que les imams. L'éducation islamique, les médias nationaux ainsi que nos zaouias seront également mis à contribution pour préserver notre authenticité. Par ailleurs, l'unité de notre peuple autour de son identité sera consolidée grâce à la mise en valeur de l'Arabe, langue nationale et officielle, dans nos actes, dans notre environnement, ainsi que dans notre culture. L'officialisation de Tamazight sera confortée par la mise en place de l'Académie algérienne de la Langue Amazighe, pour la promotion de cette langue. L'enseignement de Tamazight qui couvrira 28 wilayas cette année, continuera de se propager à travers le reste du pays ".
Poursuivant sur le même sujet, M. Ouyahia dira : " Mon propos sur ce sujet serait incomplet, si je ne rappellerai ici, que c'est la volonté politique du Président Abdelaziz Bouteflika, traduite dans la constitutionnalisation de Tamazight langue nationale puis langue officielle, qui permet désormais à notre pays de renforcer son unité avec cette dimension de notre identité nationale. Par ailleurs, notre Histoire dans toute sa grandeur, et notamment celle de la Glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954, demeureront au centre de nos programmes de formation ainsi que de notre engagement pour le Devoir de Mémoire, afin que notre jeunesse nourrisse sa fierté d'appartenir à un grand peuple plusieurs fois millénaire, qui a apporté une contribution avérée à l'histoire de la civilisation universelle, un peuple dont la Majestueuse Révolution libératrice, a concouru à la libération de plusieurs autres peuples à travers le Monde ".
Les détails précis de l'action future du gouvernement expliqués à la virgule près par M. Ouyahia devant les députés montrent ainsi tout l'intérêt de repenser le paysage politique, le climat social, de renforcer l'unité nationale, la solidarité nationale, la vigilance sécuritaire à travers la mobilisation des citoyens et la mise en relief de mesures qui se revendiquent engagées en ce qui concerne les défis majeurs que doit surmonter l'Algérie en ce moment précis, et qui s'éloignent de toute politique de façade. C'est-là l'essentiel des grands axes du plan d'action du gouvernement qui s'engage sur de nombreuses pistes : favoriser une position intermédiaire entre la sphère sociale et la sphère économique, questionner les questions discursives et le cadre général dans lequel s'opérera le débat, le dialogue et la concertation avec tous les acteurs économiques et sociaux, y compris avec les citoyens, attirer l'attention sur l'émergence et les alternatives à la difficile crise actuelle que traverse le pays. L'action future du gouvernement et eu égard au discours du Premier ministre, Ahmed Ouyahia devant les députés envisage le potentiel épistémologique d'une réelle volonté politique.
Si la majorité au Parlement partage cette même volonté politique gouvernementale dont l'essence est tirée du programme présidentiel, de positionnent préalable, se définissant comme le complément législatif à l'action de l'exécutif, l'opposition a déjà choisi des positions et un terrain différent.
Dans ce cas, elle se retrouve dans une situation malaisée, voire de minorité qui n'arrivera jamais à influencer sur le cours des délibérations majoritaires de l'ANP. Questionné à ce sujet, le docteur Harriche Noureddine, député FLN déclare qu' " il ne faut pas oublier qu'on doit consolider et mettre sur pied les fondamentaux de la Constitution, dont le pouvoir et la souveraineté populaire et qui ont des prérogatives des députés qui sont les représentants légitimes du peuple et de la démocratie dans leur écrasante majorité qui est acquise au programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et qui est aujourd'hui l'essence et la référence sur lesquelles le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia a élaboré son plan d'action. L'action du gouvernement dit de fait passer par la critique de l'Assemblée, mais une critique constructive et au service de l'intérêt de la nation et pas autre chose ou des interventions à desseins. Aujourd'hui, la critique exprimée par certains députés de l'opposition, est souvent de type personnel ou est émise par de petits groupes parlementaires qui, même s'ils ont la qualité de représentant du peuple, n'ont pas celle qui doit être conférée aux représentants du peuple chargés de contrôler l'activité du gouvernement ". Le docteur Harriche ajoute : " Le docteur Harriche considère enfin comme indispensable pour le FLN, parti majoritaire à l'ANP et première force politique du pays de " contrecarrer l'influence des députés de l'opposition sur les travaux de l'Assemblée.
Au FLN et selon les instructions du SG, M. Djamel Ould Abbes on n'est pas disponibles à continuer à consentir qu'au sein de l'APN des clans partisans soient prédominants ou aient une influence sur la démocratie et l'action du gouvernement, que se passera-t-il si on laisse faire ' Nous changerons d'orientation, avec les mêmes mots d'ordre de la décennie noire, nous n'accomplirons pas les tâches fixées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dans son programme politique et dans la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale et nous glisserons vers une phase d'incertitude politique, économique et sociale ", soutient encore le député FLN, Harriche Noureddine.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)