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Plaidoyer pour une industrie du livre



Plaidoyer pour une industrie du livre
L'invité de Radio Culturelle, Ahmed Madhi, président du Syndicat national des éditeurs de livres (Snel), a plaidé, hier à Alger, pour une industrie et une loi du livre, tout en reconnaissant l'amélioration de l'édition en Algérie. De 13 maisons d'édition dans les années 1970, elles sont actuellement 291 à participer, selon lui, « régulièrement au Salon international du livre qui connaît un grand succès d'année en année ». Après avoir mis en exergue le soutien de l'Etat au livre et l'amélioration de la qualité de l'impression, il dira : « Nous sommes arrivés à un point sensible : investir dans l'industrie du livre, condition sine qua non pour la promotion du lectorat et l'exportation. »Il a néanmoins relevé le manque de planification dans l'édition. « Cette industrie du livre ne saurait se réaliser et se développer sans une loi du livre », a-t-il clamé. Tout en affirmant que le livre algérien peut aisément rivaliser avec le livre étranger, puisqu'il est très demandé ailleurs. D'après lui, « plus de 5.000 exemplaires ont été écoulés en trois jours lors de la dernière édition du Salon arabe ». Madhi a prôné la réduction de la TVA qui est de 33% sur la matière première.Exporter nos livresTous les secteurs et pas uniquement celui de la culture ont un rôle à jouer dans la promotion du livre, dira-t-il, en citant les ministères des Finances, du Commerce, du Tourisme, de la Jeunesse et de l'Industrie. La dynamique du champ éditorial est à ce prix. « Il faut faciliter l'exportation du livre en ces temps de disette », a-t-il indiqué.L'Algérie qui importe l'équivalent de 60 millions de dollars en ouvrages devrait en consacrer une partie pour l'achat des droits d'édition et de traduction. 800.000 traducteurs participent à la traduction des différents titres de la scène éditoriale nationale. Tout en relevant la mauvaise distribution du livre et le manque de librairies dont le nombre est passé de 680 à 150, il dira : « Nous sommes prêts à investir dans ce domaine pour peu que l'Etat nous facilite la tâche. » « Des locaux fermés comme ceux de Districh qu'on pourrait transformer en librairies », a-t-il suggéré. Evoquant le problème de piratage, il a préconisé la signature d'une convention entre l'Onda et les éditeurs. Quant à la qualité du livre ? contenant et contenu ?, il a suggéré l'installation d'une commission de lecture constituée d'académiciens et de chercheurs. « La maison d'édition a besoin d'une commission respectable afin d'éviter les fautes et les erreurs », a-t-il martelé. Il a émis, par ailleurs, le v?u de voir le Syndicat des éditeurs participer à l'organisation du Sila pour donner une plus-value à ce rendez-vous. « A l'étranger, les syndicats sont toujours partenaires de ce genre de salons », a-t-il affirmé. Abordant les manifestations culturelles qui raniment l'espace, il citera l'institution du Festival du printemps culturel qui est à sa deuxième édition et l'organisation prochaine du Salon national du livre. Il se tiendra à partir du 14 décembre à la Safex et sera couronné par un prix organisé par le ministère de l'Education nationale.
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