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Place à un management moderne !



Place à un management moderne !
Constat n La gestion efficiente de l'université exige une formation aux outils de management moderne, estiment les experts?.«Il faut former les responsables aux outils de management moderne», déclarait à ce propos Bakouche Sadek de la Commission nationale pour l'implantation de l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur (CIAQES), et qui participe dans l'atelier dédié à la gouvernance universitaire. A l'issue de son intervention à l'occasion la conférence nationale d'évaluation du système LMD organisée à Alger en début d'année, ce dernier relève?: «On a appliqué le système LMD (Licence-Master-Doctorat) sans changer de modèle de gestion.» Il estime ainsi «nécessaire de disposer d'un système d'information performant et fiable» pour une meilleure gestion de l'université. Pour sa part, Amara Nadji, de l'Ecole nationale supérieure de sciences politiques, indique qu'il y a un impératif de «passer à un management performant basé sur le mérite». Plaidant pour «une rentabilité du produit universitaire», l'enseignant a indiqué que «l'université ne doit pas former un étudiant pour qu'il ne trouve pas de débouchés dans le monde du travail». D'autant qu'il y va de l'impératif du rapprochement entre l'université et son environnement socio-économique. Les quelques avancées, même significatives, se doivent d'être multipliées. Pour le chemin parcouru, des acteurs n'ont, pour autant, pas manqué récemment de noter leur satisfaction quant à l'introduction des formations favorisant l'employabilité des universitaires. Sur la question, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, indiquait récemment que son département a élaboré et suivi de nombreux programmes visant à améliorer la qualité des formations disponibles et à introduire des formations favorisant l'employabilité des universitaires en vue de mieux répondre aux exigences de l'économie nationale. «Cela a assuré un rapprochement fructueux entre l'université et son environnement socioéconomique», insiste le ministre, en voulant pour preuve «l'accroissement du nombre de conventions de partenariat conclues entre les deux secteurs». D'autant que cette relation trouve tout son sens dans la conjoncture actuelle marquée par la baisse des recettes des hydrocarbures. Une autre piste pour les pouvoirs publics dans le sens de la nouvelle orientation se voulant asseoir une économie nationale compétitive.Lyes SadounImpliquer les entreprises dans l'élaboration des offres de formationl Pour y arriver, le ministre de l'Enseignement supérieur met en évidence la nécessité d'impliquer les professionnels du secteur économique dans l'élaboration des offres de formation et leur encadrement, ainsi que la consolidation des voies de dialogue et de communication entre les deux entités. M. Hadjar a, en outre, plaidé en faveur du principe d'intégrer une année préparatoire dans le cycle de doctorat, durant laquelle les nouveaux professeurs seront formés dans les méthodologies de recherche scientifique, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et dans les langues étrangères. Le système d'enseignement universitaire doit passer au stade de «l'efficacité», de «l'adaptation» et de la «qualité», affirme, M. Hadajr. Pour lui, «la dynamisation de la réforme de l'université exige un renforcement de la dimension professionnelle des enseignements universitaires dans un cadre qui organise la relation entre l'université et l'entreprise afin de concrétiser le principe de l'employabilité des diplômés». Rappelant la volonté de tous les secteurs socioéconomiques, publics et privés, de «consommer algérien» pour réduire la facture des importations, le ministère de l'Enseignement supérieur a appelé à orienter une partie du système de formation universitaire vers les domaines d'intérêt de ces secteurs. Pour ce faire, indique M. Hadjar, les partenaires de l'université des secteurs économique et social doivent être pleinement associés à l'élaboration des programmes pédagogiques et d'enseignement et à la prise en charge des stages des étudiants en milieu professionnel.Université-Entreprise?: je t'aime, moi non plus?.l L'amélioration de la relation entre l'université et le monde socioéconomique ne peut se faire sans des réformes profondes dans la façon de faire actuelle, dont les résultats sont connus de tous? C'est sur ce thème justement que revenaient à la mi-janvier des experts participants à la Conférence nationale des universités. Pour ces derniers, des changements et des réformes sont nécessaires pour améliorer la relation entre l'université et le monde socioéconomique, afin de répondre aux besoins des entreprises et de la société. «Le problème, c'est que l'université et l'entreprise ne se connaissent pas», avait alors estimé Mouloud Koudil, de l'Ecole supérieure d'informatique lors de son intervention à l'atelier consacré à la problématique université et monde socioéconomique, organisé dans le cadre de la Conférence nationale des universités, élargie au secteur socioéconomique et dédiée à l'évaluation de la mise en ?uvre du système LMD. L'atelier avait abordé principalement les relations qui doivent exister entre l'université et le monde socioéconomique en mettant l'accent sur les entreprises. Pour ce professeur, l'université «fait face à un monde socio-économique diversifié et différent» qu'elle ne connaît pas en raison du manque de la demande de la part de l'entreprise.


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