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Philips dévoile ses ambitions africaines



Philips dévoile ses ambitions africaines
Avec plus de 21 milliards de dollars de ventes en 2014 et un portefeuille constitué à 70% d'activités B2B, Philips a fini d'incarner le rôle de leader mondial de l'électronique.La semaine dernière à Johannesburg, le groupe a inauguré en présence d'une douzaine de journalistes venus de plusieurs pays d'Afrique l'Innovation Experience 2015. Une opportunité pour mettre en lumière ses dernières nouveautés en matière d'éclairage, aussi et surtout en matière de technologie médicale. Deux activités qui seront organisées en deux entités séparées à partir de févier 2016 en vue de plus d'efficacité.Le groupe néerlandais compte mettre le focus sur les branches «santé» et «bien-être» avec l'objectif d'améliorer le quotidien des consommateurs. Un choix motivé par certains indicateurs, comme le vieillissement de la population mondiale dont les plus de 60 ans représenteront près d'un quart en 2050. A elles deux, les activités santé et bien-être représentent plus des deux tiers du portefeuille du groupe dont 45% pour la branche de l'équipement médical et 23% pour le bien-être. Le segment éclairage représente, quant à lui, 32% du portefeuille. «Philips veut améliorer la vie de 3 milliards de personnes dans le monde d'ici 2025», a affirmé JJ Van Dongen, CEO de Philips Africa. Un objectif un peu prétentieux, mais le groupe se donne les moyens de le réaliser.Dans le domaine de la santé, Philips, fabricant de matériels médicaux depuis longtemps déjà, a mis au point des équipements et des applications tendant, selon les démonstrations qui en ont été faites, à assurer une meilleure prise en charge médicale des patients, notamment à distance. Une aubaine pour les populations africaines rurales et des contrées éloignées, où l'accès aux services médicaux y compris de premiers soins est absent ou aléatoire.Parmi les nouveautés visant le désenclavement, un appareil d'échographie portable équipé de Wifi et 3G pouvant être utilisé dans les zones reculées où beaucoup de femmes enceintes ne sont pas suivies durant leur grossesse. Profitant des avancées technologiques, le groupe propose aussi des solutions intégrées, personnalisés et basées sur la numérisation des données médicales ou encore l'utilisation du Cloud, destinées à un autre type de population qui vit loin de la précarité, notamment en Europe.Le but étant d'optimiser la prise en charge médicale en baissant les coûts. Les médecins peuvent suivre l'état de leur patient simplement en ayant accès à distance à des données communiquées via internet à partir de terminaux médicaux pouvant mesurer la tension artérielle ou le taux de glycémie par exemple.Les patients comme les diabétiques peuvent, quant à eux, bénéficier d'applications via leur smartphone leur permettant de contrôler au jour le jour leur état de santé et d'être alertés si les indicateurs sont au rouge. D'autres patients peuvent également à partir de chez eux et via un appareil de prélèvement et d'analyse effectuer leur propre test sanguin, obtenir des résultats en moins de 5 minutes et les transférer via internet à leur médecin traitant.Des solutions innovantes, mais qui restent tout de même hors de portée des populations africaines où le simple accès à l'énergie électrique est un challenge permanent.Dans la métropole sud-africaine, la présentation de ces solutions après avoir mis en avant les précarités du continent africain paraissait quelque peu surréaliste. JJ Dongen le reconnaît : «Dire que toute l'Afrique peut profiter de ces solutions, non. Mais pour certains pays qui sont déjà très digitalisés comme l'Egypte, l'Afrique du Sud et le Kenya, la demande est présente. Les consommateurs veulent être de plus en plus en contrôle de leur vie et de leur santé.» A défaut d'avoir accès à toute la panoplie de solutions, les populations les plus démunies ont pu bénéficier de cliniques mobiles entièrement équipées par Philips.C'est notamment le cas à Johannesburg, dans le township de Diepsloot, où vivent 350 000 habitants et où le premier hôpital accessible se trouve à deux heures de route. Coût de la clinique : 200 000 dollars, financée en partie par l'ONG locale Rhiza Foundation.


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