Algérie - A la une

Philanthropes aux yeux rouges Tekhmima




Philanthropes aux yeux rouges                                    Tekhmima
Pendant le mois sacré de Ramadhan, la notion du riche et du pauvre se confond dans l'épreuve d'abstinence et la charité. Les restaurants de la Rahma, proposés par des philanthropes anonymes font école dans cette très compétitive course à la charité. Les bienfaiteurs abondent dans les centres de distribution. Les couffins du Ramadhan contenant les nécessaires produits de base pour la rupture du jeûne sont malheureusement entachés d'irrégularités. Les dates de péremption dépassent largement la prescription. De véreux vrais-faux philanthropes tentent de faire du neuf avec du vieux, un troc mercantiliste au détriment des nécessiteux. Les services de contrôle et de qualité sont à pied d''uvre avec une armée de plus de 6.000 contrôleurs, une tâche ardue qui exige rigueur. Sur les lieux des méfaits, on en est déjà à plus d'une centaine d'infractions commises. Les viandes blanches exposées à des températures ne répondant pas aux normes sont visées au premier chef. Tout a changé, pourtant tout est resté normal, les spéculateurs ont plus d'un tour à jouer, certains points de vente de viandes font des offres alléchantes pour le foie surgelé importé.... jusqu'à perdre tout entendement. Des tonnes de condiments avariés ont été découvertes. Ces pratiques honteuses se poursuivent malgré de lourdes sanctions infligées. Il y a comme un signe révélateur d'une dégradation de la morale. Par ce mois de piété et de solidarité où il est recommandé de porter secours aux malades et les démunis, il y a les « mounafikine » (hypocrites) qui se découvrent au grand jour pour s'introduire dans la bienfaisance. La découverte de viande avariée dans l'est du pays est venue conforter une pratique à grande échelle de la fraude, la tricherie est pourtant condamnée par l'Islam. La côte d'alerte du risque dépasse tout entendement. Cette voie délibérée de l'illicite a permis à un vaste réseau de récupération d'installer des étals de fortune pour vendre le très toxique breuvage (Charbate), la pâtisserie orientale (kelbelouz) farcie aux pain grillé. Autant d'astuces pour empoisonner la société. Ce danger prend des proportions gigantesques tant que les services de contrôle de la qualité des produits restent dépassés par la profusion de ces parasites. Il est tout de même temps de mettre fin au cauchemar. Pour l'histoire, on les appelle les marchands de Venise, ils soupèsent la vie des personnes au kilogramme de viande ......


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)