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Peut-on être optimistes '


Des victoires contrefaites ! Les scores, les derniers, ceux qui viennent de balayer nos terrains ce week-end, inquiètent.Inquiètent, tant qu'il est vrai qu'ils ont été produits en partenariat avec quelques arbitres dont la conscience professionnelle leur ferait défaut. Ces victoires, contrefaites, empoisonnent le football et le traitement proposé par les instances semble ne pas faire son effet sur le corps arbitral. Ce phénomène détruit et déstabilise, y compris les clubs, qui travaillent en conformité avec les textes en vigueur de ce sport, notamment celui du football professionnel. Les supporters s'interrogent au même titre que les consultants. Les conflits reviennent chaque week-end, la nervosité gagne dirigeants et supporters, la violence s'enchaîne et offre un spectacle regrettable qui détruit les fondements de ce sport. La violence poursuit sa course et fait déchaîner les supporters qui prennent en otage les dirigeants. Les polémiques arbitrales sont ainsi devenues, depuis longtemps, un contenu éditorial qui écrase les autres dans nombre d'émissions spécialisées, évitant à leurs protagonistes d'analyser tout ce qui fait un match ? ce qui demanderait des efforts bien plus conséquents. «Les arbitres ont une responsabilité qu'ils prennent à chaque fois sans mesurer les conséquences. Et en plus, vous n'avez pas le droit de leur faire la moindre remarque. Dès que vous leur faites la moindre remarque, vous avez un rapport. Ce n'est pas comme ça que nous allons pouvoir envoyer nos arbitres en Coupe d'Afrique et en Coupe du monde. Je comprends à chaque match un peu mieux pourquoi», s'exclame un président de club. Aujourd'hui, nombre d'entraîneurs ont été tout simplement licenciés pour insuffisance de résultats. Le dernier à plier bagage est bien Noureddine Saâdi. Juste après 4 mois sous les couleurs de la JS Kabylie. Il aura eu le sentiment qu'il ne partirait pas sans avoir redressé ce club devenu extra fragile, par rapport à une situation qui n'en finit pas. Son départ fera très certainement plaisir à beaucoup de personnes, notamment à celles qui annonçaient qu'il était loin d'avoir les moyens et la compétence pour sauver la JSK de la relégation. Quatre matches de l'équipe en championnat pour deux nuls. Insuffisant ! Le voilà bien parti. Un départ annoncé par Mellal, depuis l'étranger. Pas besoin de chercher les causes. Tout s'est vite passé ce dimanche dans la journée. Pris à froid par une telle décision, tout comme Hakim Boufenara lui aussi évincé, Saâdi ne s'est pas pour autant étonné. Il gardera une mauvaise impression de cet homme qui disait de lui, à 72 heures seulement avant son limogeage, que «l'entraîneur, ce n'est pas lui le problème». Face à ce qui s'est passé à Tadjnanet, Mellal ne pouvait pas continuer à espérer autre chose que de négocier vite avec un autre, celui qui pourrait apporter une fraîcheur à ses Canaris qui continuent à se marmotter dans une marre. De plus, il était très en alerte avec ses fans qui voulaient du changement avant que cela ne soit trop tard. Dans une déclaration faite à notre confrère de Compétition, Saâdi disait : «La séparation ne s'est pas faite à l'amiable. Le président Mellal qui se trouve à l'étranger m'a appelé pour me dire ?qu'il est désolé et que je dois partir à cause de cette série de mauvais résultats'. Je lui ai répliqué que du moment qu'il est à l'étranger, il doit me laisser assurer la séance de la reprise et qu'à son retour, je dirai adieu à mes joueurs et ensuite on organisera une conférence de presse au cours de laquelle on annoncera notre fin de collaboration. Je lui ai dit de ne rien déclarer à la presse jusqu'à son retour, mais à ma grande surprise, quelques minutes après la fin de notre conversation, les journalistes ont commencé à m'appeler pour me parler de ma fin de mission. Ce n'est pas vrai, je n'ai pas renoncé aux deux mensualités de mon contrat. C'est de mon droit d'être payé jusqu'à la fin de mon contrat. Ils m'ont causé beaucoup de tort sur le plan moral, car ce n'est pas de cette façon qu'on met fin aux fonctions d'un entraîneur. On ne m'a même pas laissé faire mes adieux à mes joueurs». Et d'ajouter : «Moi, on ne m'impose pas des joueurs. Je n'ai laissé personne s'immiscer dans le volet technique, mais cela n'a pas plu à ceux qui ont l'habitude d'imposer X ou Y. Depuis que j'ai pris l'équipe, la discipline, la solidarité et la sérénité sont revenues dans le groupe». Voilà comment on achève ceux qui veulent instaurer une discipline de fer. Ce phénomène qui remonte à la surface, continuera à faire des vagues. La discipline et le respect des lois, seuls, peuvent garantir une pérennité dans tous les secteurs, à commencer par notre football.


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