Algérie - Revue de Presse

«Peuple de France, entends mon appel !»




«Peuple de France, entends mon appel !»
«Prenez votre destin en main» ; «Prenez la parole» ; «N'ayez pas peur» ; «Ils ne gagneront pas si vous décidez de gagner» ; «Peuple de France, entends mon appel». C'est avec ces implorations que Nicolas Sarkozy, candidat de l'Union pour la majorité populaire (UMP), a fini son discours tenu hier à la place de la Concorde dans le 8e arrondissement de Paris, en présence de plusieurs dizaines de milliers de sympathisants.
Paris
De notre correspondant
Le président-candidat français a débuté son discours de 35 minutes en s'adressant directement aux militants de droite : «Ils pensaient que vous ne viendriez pas. Alors vous êtes là et êtes venus de partout.» ll enchaîne : «J'ai donné rendez-vous à la France qui ne demande rien. Je m'adresse à la France silencieuse qui tient encore le destin de notre pays entre ses mains.» Applaudissements ininterrompus de la foule qui scande «Nicolas président». La suite était une succession de mesures économiques et politiques déjà connues, dites avec un langage offensif à la mesure de la crainte de l'échec qui a, semble-t-il, gagné les rangs de la droite ces derniers jours.
Tôt le matin déjà, la place de la Concorde, à deux pas du Parlement, est assaillie par les premiers militants arrivés de nombreuses villes de France. Rouen, Metz, Lille, mais aussi Marseille, Toulon, Brest ou autres, il suffisait de voir les matricules des bus pur comprendre que le dernier meeting de Sarkozy était national. Frédérique, une jeune étudiante de 23 ans, a passé la nuit de samedi à dimanche chez une amie parisienne rien que pour pouvoir assister au meeting de Sarkozy : «J'habite à Brest. C'est pour cela que je suis arrivée à Paris samedi. Je ne voulais pas rater le rassemblement de la droite à une semaine du premier tour. Je repars galvanisée et convaincue que nous gagnerons.» Et d'ajouter : «Contrairement à ce que prédisent les sondages, je suis sûre, en voyant tout ce monde ici, place de la Concorde, que Nicolas Sarkozy sera élu pour un second mandat.» Même sentiment chez Willy, un Français de l'outre-mer qui pense que seul Sarkozy est capable de diriger la France car, dit-il, il possède une grande expérience et se montre toujours l'homme des situations de crise. Et de fustiger François Hollande, mou à son goût et sans aucune compétence en termes d'exercice du pouvoir.
«Un capitaine courageux qui sait tenir le cap»
Vêtu d'un tee-shirt sur lequel on pouvait lire «La France forte», «Nicolas président», Willy assure que Sarkozy a appris de ses erreurs, au moment même où Hollande commence à découvrir le monde dur de la politique. «Il faut que les Français choisissent un homme d'expérience. Un homme qui les a protégés durant la crise. Il serait suicidaire de donner les clés de l'Elysée à un président qui voudrait revenir sur tout ce qui a été fait durant 5 ans.» Midi. La place de la Concorde est noire de monde. La circulation est coupée. Des dizaines de milliers de drapeaux flottent dans le ciel. C'est le seul drapeau autorisé, une façon de donner au meeting une couleur nationale. Les bouches de métro déversent des flots de militants, tous enthousiastes et convaincus de la victoire finale.
Sur place, on chante, on discute et on danse sur de la musique rock. Il fallait attendre 14h pour voir les premiers officiels monter sur la tribune pour chauffer la foule. D'abord Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères. Il met en garde contre «la confiscation de tous les pouvoirs par un seul parti (Parti socialiste, ndlr) dont on connaît l'aptitude au népotisme», a-t-il dit. Il a également assuré que «Sarkozy a été et sera le capitaine courageux qui sait tenir le cap».
Auparavant, deux figures du cinéma, le réalisateur Claude Lelouch et l'actrice Véronique Genest ont délivré, chacun de son côté, un message de soutien à Sarkozy en le remerciant d'avoir adopté la loi Hadopi qui permet de protéger les 'uvres artistiques contre tout piratage informatique.
Abondant dans le même sens que Alain Juppé, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, a critiqué ce qu'il appelle la «gauche caviar». Il a opposé la place de la Concorde au boulevard Saint-Germain-des-Prés (dans le 6e arrondissement de Paris) qui serait, selon M. Copé, le fief des «bobos», autrement dit des gens qui votent à gauche mais sont hyper-riches. Et de critiquer la gauche : «François Hollande, c'est le premier de cordée. Derrière lui, il y a Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon.» François Fillon en rajoute une couche : «Le rêve français de François Hollande n'est rien d'autre que de la démagogie. Nous y opposons notre volonté», avant de conclure par «tous ensemble, tous pour la France !» Réponse le 22 avril et le 6 mai prochains'




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