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Peu de visiteurs...
Les apiculteurs présents ont voulu démocratiser la consommation du miel à toutes les couches de la société, en ciblant notamment les enfants.Tomber de rideau sur la première Foire nationale du miel de Médéa, dimanche matin, lors d'une cérémonie de clôture qui a récompensé l'ensemble des exposants (une quarantaine), venus de douze wilayas du pays, entre autres Tébessa, Constantine, Tlemcen, Blida, Chlef, Aïn Defla, Tizi Ouzou et Bouira. Aussi, des récompenses ont été remises aux meilleurs élèves qui ont su répondre aux questions, traitant des bienfaits de l'abeille et du miel, du concours organisé pour l'occasion au sein de plusieurs établissements scolaires.Des élèves ont eu le «privilège» de visiter cette exposition et de discuter avec les apiculteurs présents. La louable initiative d'associer le milieu scolaire à cet événement a été très instructive, une façon d'inculquer la culture de l'agriculture à la génération montante. Les apiculteurs présents ont voulu démocratiser la consommation du miel à toutes les couches de la société, en ciblant notamment les enfants. La production du miel a un double apport très important sur le point de vue économique pour le pays et également pour la santé des populations.Cette manifestation, organisée du 4 au 9 novembre, conçue par la Chambre agricole, en collaboration avec la DSA, a été desservie par une mauvaise météo (froid et temps pluvieux). Malgré cela, les aléas climatiques n'ont pas découragé les producteurs de miel à faire de leur mieux pour commercialiser leurs produits et sensibiliser les potentiels clients sur les bienfaits du miel et de ses dérivés.Mais l'endroit choisi pour abriter cette foire (Institut agricole) n'a pas fait l'unanimité des participants, car cela n'a pas facilité la tâche au grand public de la région pour visiter dans de bonnes conditions l'exposition et profiter de cette foire pour acheter du miel, étant donné qu'il se trouve un peu éloigné du centre-ville et n'est pas desservi par les transports en commun.Selon les exposants, les ventes de miel durant la semaine de la foire n'ont pas connu une forte demande, à cause de plusieurs contraintes, notamment le mauvais temps et les prix affichés qui restent inabordables pour les petites bourses.Peu de ventes'le miel est encore un aliment de luxe chez nous, selon les avis de divers visiteurs. Il est réservé plus spécialement à une certaine classe de consommateurs «aisés». Pourtant, les bienfaits nutritifs et les vertus médicinales du miel ne sont plus à démontrer. Il est temps de se pencher et d'accompagner sérieusement les producteurs de cette filière pour intensifier davantage la quantité de ce produit, tout en modernisant l'outil de travail, car les apiculteurs se considèrent encore marginalisés. Ils se plaignent, entre autres, de la mésentente entre les propriétaires de vergers d'arbres fruitiers qui refusent souvent l'installation de ruches en période de fleuraison dans leurs champs, alors que cela est très bénéfique pour la production fruitière et l'écosystème.Aussi, ils déclarent également qu'ils sont confrontés aux vols répétés de leur cheptel d'abeilles, accentués par une forte mortalité due à l'utilisation abusive de pesticides très nocifs à l'abeille. Les feux de forêt et la sécheresse sont d'autres aléas naturels qui sont les ennemis des producteurs. Tout cela tire vers le bas le rendement de la production du miel qui a été réduite de moitié ces trois dernières années. Elle a été ramenée à 25 000 quintaux/an. Aujourd'hui, une ruche enregistre une moyenne de quatre kilos de miel, alors que dans les pays développés on ne se contente pas de 40 kilos l'unité. L'écart est incomparable !




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