Peu d'engouement pour le don du sang

« Le nombre de pochettes de sang récoltées au début de l'opération, qui se situe aux environs de la trentaine sans plus, ne nous satisfait guère, car il faut engranger beaucoup plus pour pouvoir reconstituer les stocks dont ont besoin les malades des différents services demandeurs», nous a déclaré, hier, le Dr. Abada du centre de wilaya du sang de Constantine, organisme implanté dans la nouvelle ville Ali Mendjeli et qui chapeaute toutes les structures de transfusion sanguine au niveau de la wilaya, après le lancement mardi après-midi de deux journées et demie de collecte de sang à travers les structures sanitaires de la wilaya.
Comme chaque année à l'arrivée du mois de Ramadan, période durant laquelle les donneurs montrent de la réticence à donner leur sang, provoquant de la sorte un manque criard, les organismes de collecte prennent les devants pour constituer des stocks. « Les malades enregistrent un manque pendant les trois, voire les quatre premiers jours du jeûne, poursuit le Dr. Abada et, nous essayons d'éviter cela en compensant les dons par des journées de collecte. Aujourd'hui, nous sommes au complexe Al Khalifa pour deux journées et demie afin de se rapprocher du public dans le but de lui rappeler les besoins en sang des malades qui souffrent, tout en lui demandant de les aider pour récolter au moins la quantité dont ont besoin les malades durant la période du Ramadan. Mais, à l'expiration de la première semaine du Ramadan, nous allons lancer le programme des collectes au niveau des mosquées qui se fera après les prières du Tarawih. Cette année, plus de quatre de ces institutions religieuses figurent dans notre programme».
Le départ de cette opération a été très timide avec la récolte de 29 dons seulement et hier, à onze heure, l'équipe de la collecte installée dans le hall du complexe Al Khalifa n'avait enregistré qu'une vingtaine de dons, mais les agents du centre espèrent qu'avec les informations diffusées dans la presse écrite et à la radio, les donneurs vont venir nombreux. « Et puis, nous comptons aussi sur les sorties que vont effectuer les structures de santé aujourd'hui et demain », ont-ils déclaré avec optimisme.