Algérie - Revue de Presse

L?OPEP tente de rassurer le marché La production pétrolière mondiale marque un excédent de 2,1 à 2,5 millions de barils par jour, selon les estimations avancées hier par le président de l?Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Purnomo Yusgiantoro, cité par l?AFP. Sur cette production excédentaire globale, a souligné M. Yusgiantoro, l?Opep comptabilise à elle seule 2 millions de barils jours. De même, a-t-il indiqué, « un appel a été lancé en direction des pays membres de l?Opep afin qu?ils proposent leurs stocks sur le marché pour donner le signe positif qu?il n?y a pas de carence ». Rassurant le marché sur la situation des approvisionnements en pétrole, le président de l?Opep a ainsi écarté tout problème dans les réserves pétrolières mondiales. Des propos qui auraient induit, dans la matinée d?hier, une certaine accalmie des cours pétroliers mondiaux, selon les experts. Alors qu?ils avaient enregistré de nouveaux records lundi dernier, les prix du pétrole ont en effet marqué une nette baisse, hier matin, sous l?effet conjugué, souligne-t-on, des assurances affichées par le président de l? OPEP et de l?intervention du gouvernement dans le conflit que connaît le secteur parapétrolier en Norvège. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a ainsi reculé hier à 50,33 dollars, alors qu?il avait atteint, la veille, 51,90 dollars. Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de brut a également baissé à 54,13 dollars, contre un cours de 55,67 dollars enregistré lundi dernier. Selon des analystes cités par l?AFP, la médiation imposée par le gouvernement norvégien pour résoudre le conflit du secteur parapétrolier aurait grandement favorisé le repli des prix du pétrole sur les marchés londonien et new -yorkais. En effet, la société norvégienne de services parapétroliers Petroleum Geo-Services (PGS) s?attend d?emblée à une normalisation de sa production pour rattraper ainsi le manque à gagner de 55 000 barils/ jour qu?elle accuse au regard du conflit social dont elle est affectée. En revanche, l?impact sur le marché des propos tenus par le président de l?OPEP suscitent des avis plutôt divergents. Certains analystes estiment ainsi que le marché n?évolue plus en fonction de l? OPEP, comme c?était le cas auparavant. Du reste, soutient-on, la tendance actuelle des cours pétroliers est appelée à évoluer encore à la hausse du fait notamment des incertitudes sur les capacités du marché à répondre à la demande grandissante de pétrole à l?approche de l?hiver. « La tension demeure sur le fioul de chauffage à l?approche de l?hiver », avancent ainsi les analystes de Sucden, en estimant qu?en la matière, « les stocks sont de plus de 10% inférieurs à leur niveau d?il y a un an, ce qui fait craindre une pénurie de l?approvisionnement si l?hiver est rigoureux ».
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