Algérie - Revue de Presse


Le baril à 147 dollars
L’Iran vient de tester neuf missiles de capacités différentes, dont celui de plus longue portée, le Shahab-3, qui peut atteindre une cible en Israël. Le groupe pétrolier Total a gelé ses projets en Iran sans pour autant abandonner ce pays riche en hydrocarbures, moins sous la pression politique internationale qu’en raison des difficultés à y développer des gisements complexes, de plus en plus coûteux. Des employés expatriés de la compagnie allemande de travaux publics Julius Berger ont été enlevés, hier matin, dans le delta du Niger, la zone pétrolière dans le sud du Nigeria. Regain de tension géopolitique. Le dollar vient de connaître un nouvel accès de faiblesse devant l’euro (1 euro=1,59 dollar). Conséquence: les cours du pétrole brut viennent d’enregistrer un nouveau record historique. Les prix ont dépassé hier les 147 dollars aussi bien à Londres qu’à New York. Le baril de Brent, coté à Londres, s’est propulsé jusqu’à 147,50 dollars, tandis qu’à New York, le baril de «Light sweet crude» a atteint un plus haut absolu de 147,27 dollars. Ainsi, les prévisions de l’Opep se concrétisent bien avant l’heure. Chakib Khelil a bel et bien affirmé que le prix du pétrole pourrait atteindre 150 ou 170 dollars le baril cet été. Sur sa lancée, Chakib Khelil avait prévenu que si la Banque centrale européenne continuait de relever ses taux d’intérêt, cela affaiblirait le dollar face à l’euro et entraînerait une hausse du prix du pétrole. Ce qui est le cas actuellement. Pour étayer sa théorie, le président en exercice de l’Opep avait ajouté: «Il y a aussi les menaces contre l’Iran. Si elles deviennent encore plus importantes, je pense que le prix du pétrole va encore augmenter durant cet été.» Sur ce point, les menaces, même théoriques, ne manquent pas. La secrétaire d’Etat Condoleezza Rice a prévenu l’Iran que les Etats-Unis avaient renforcé leur dispositif de sécurité dans cette région stratégique et qu’ils défendraient leurs alliés, à comprendre Israël. Tous ces facteurs, conjugués au déficit de raffinerie dans le monde et des tensions géopolitiques et géostratégiques entretenues par certains cercles, font que les prix du baril de pétrole ne sont pas près de connaître une chute.Et la dernière proposition du groupe gazier russe, Gazprom, de racheter tout le pétrole et le gaz libyens à l’exportation, est un autre facteur à même de pousser les prix du pétrole vers d’autres altitudes. Certes, le patron du groupe pétrolier français Total, Christophe de Margerie, a affirmé, hier, que les prix du pétrole dépasseraient «un jour» 200 dollars mais pas cette année, dans un entretien à la chaîne de télévision France 24. Il rejoint ainsi, la prédiction du group allemand, Allianz, premier assureur européen, qui a prédit une hausse du prix du pétrole brut à 200 dollars le baril dans les deux prochaines années.
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