Algérie

Petit paradis deviendra grand


La plage Petit Paradis a, jusqu?à cette année, aidé la commune d? Aït Chaffaâ à renflouer sa trésorerie. Sa mise en concession aux exploitants privés rapportait pour la collectivité 300 millions de centimes à chaque saison estivale. La nouvelle réglementation promulguée cette année stipule de transférer l?exploitation des plages à la direction des domaines. Jusqu?à la semaine dernière, les communes étaient dans l?incertitude quant au devenir de la manne financière attendue des transactions estivales. Finalement, il n?y aura pas de changement pour cet été, a-t-on appris de la direction du tourisme de Tizi Ouzou. « Les textes d?application ne sont pas prêts », nous a déclaré le directeur du secteur, indiquant que les cahiers des charges ne sont pas encore mis au point. Du coup, c?est l?ancien dispositif qui est reconduit pour cette saison. Ultime sursis ou bouffée d?oxygène pour les communes côtières telle qu? Aït Chaffaâ. A partir de l?année prochaine, l?Etat ne répondra plus des conséquences du tarissement de cette ressource. L?administration de wilaya tente de rassurer les communes en annonçant qu?il leur sera reversé une partie des revenus provenant des concessions. Le directeur du tourisme nous apprend que la commission de wilaya (de préparation de la saison estivale) propose de reverser 50% du produit de la concession au profit des communes. Mais cela reste une proposition émanant d?une seule wilaya. Il faudra obtenir l?aval au niveau national. Notre interlocuteur souligne qu?il est temps de réglementer le secteur et de mettre fin à l?anarchie qui règne à chaque saison estivale. Il fera remarquer que les particuliers obtenant l?exploitation des plages effectuent des sous-locations à des gens ne disposant parfois d?aucun registre de commerce et encaissent le double du montant de l? « investissement » initial. L?avenir reste l?aménagement de la plage de Sidi Khelifa, un site sans pareil sur la côte de la wilaya de Tizi Ouzou et qui ne figure pas parmi les plages gardées et autorisées à la baignade. Un site naturel et vierge de 42 hectares offrant toutes les possibilités pour l?implantation de structures touristiques de haut niveau. Le directeur du tourisme indique sur la carte du littoral que la largeur maximale de la bande sablière se trouve à Sidi Khelifa. « La profondeur des solariums est déterminante pour la réalisation des infrastructures », souligne-t-il. Un bureau d?étude espagnol a remis le produit de son travail pour l?aménagement de la ZET (zone d?expansion touristique). 1300 postes d?emploi directs prévus et une capacité d?accueil de 2560 lits, soit près de la capacité globale existante dans la wilaya. Sidi Khelifa offrira 1654 lits en hôtellerie et 912 lits résidentiels, plus une colonie de vacances de 300 lits. Complexes hôteliers et sportifs, appartements et villas répartis en une vingtaine de lots qui seront proposés aux opérateurs désireux d?investir dans le tourisme balnéaire. Le plan d?aménagement prévoit également la réalisation d?un port de plaisance pour 140 embarcations. Les pouvoirs publics auront-ils le souffle nécessaire pour mener à terme un projet d?une telle envergure ? La population attend le lancement des premiers travaux de viabilisation pour croire à des projets restés en gestation depuis près de deux décennies (les ZET ont été créées en 1988).
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