Algérie - Revue de Presse

Penny Allen. Réalisatrice franco-américaine : « Je traite des sujets réalistes et humanistes


 Une première impression sur l'Algérie...C'est un beau pays. Des paysages magnifiques, des gens vivants et hospitaliers. J'en suis épatée. Mais, avouez que vous avez eu des appréhensions avant de débarquer dans notre pays...   Ecoutez, les clichés existent partout. Certains médias déforment les réalités des choses, et même si certains amis m'ont dissuadée de venir ici, j'avais tenu à faire le déplacement quand même. Les problèmes existent partout dans la monde, pourquoi focaliser sur votre pays ' Croyez-moi, je n'avais ressenti aucune peur. Quand des amis, je pense à Abdeljalil, m'ont invitée à assister à un mariage à Aïn Témouchent, je n'ai pas hésité. Aujourd'hui, je ne le regrette pas et je reviendrai.  Vous avez été lauréate pour plusieurs de vos productions cinématographiques (Festival de Sundance en 1978, Festival Visions du réel à Nyon en 2009), que traitez-vous dans vos créations qui vous valent toutes ces distinctions ' Je crois que je suis plus proche du spectateur en traitant des sujets humanistes qui suscitent le débat. Je suis plus proche de la réalité des choses. J'ai recours aux témoignages, aux recherches'Je vous parle de mon dernier film par exemple, Le Conte du soldat Je partais aux USA. Dans l'avion que j'ai pris à Paris, le hasard a voulu que je m'asseye à côté d'un soldat américain en permission qui revenait d'Irak. Tout de suite, j'ai remarqué qu'il était comme dans un état second. Il était très traumatisé, très choqué par tout ce qu'il a vu et vécu en Irak. Il a ouvert son micro-ordinateur et a voulu me montrer des photos. Sur le coup, j'avais refusé de voir. Une année plus tard, on s'est remis en contact, j'ai vu ces photos, on s'est rencontrés par la suite. L'idée d'un film a germé. J'ai écrit le scénario, puis on a entamé le tournage. Une sorte de film documentaire. Le film ne va pas laisser indifférent.  Une dernière question, le Washington Post a publié la semaine dernière un article où il s'inquiète du sort de l'Algérien libéré de Guatanamo. Il a parlé de disparition. Alors que tout le monde sait que cet ancien détenu a été auditionné par les services de sécurité algériens avant d'être libéré. En somme, une formalité ordinaire. Vous ne savez peut-être pas que je suis la première à avoir réagi aussitôt en envoyant un article au Washington Post pour raconter la véracité des faits. Un journaliste s'est trompé en racontant une énormité sur on ne sait quelle base. Le hasard a voulu que je sois en Algérie pour rectifier les choses, pour écrire les choses telles qu'elles sont. Je l'ai fait instinctivement, par honnêteté intellectuelle, par professionnalisme'
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