Algérie - Revue de Presse

Peine capitale pour parricide à Oran



Elle assassine sa mère et découpe son corps La peine capitale a été prononcée, hier, par la cour criminelle d?Oran contre Sabah M., âgée de 39 ans, reconnue coupable de parricide avec préméditation. Sa fille aînée, Yasmina, 19 ans, a été condamnée à une peine de 10 années de réclusion criminelle pour complicité. La genèse de cette affaire, qui a mis en émoi la population oranaise, remonte au mois d?août 2003 et a eu pour théâtre la daïra d?Es Sénia où demeurait l?accusée. Selon les faits consignés sur l?arrêt de renvoi, le 16 août 2003, la victime Halima B., 62 ans, s?est rendue au domicile de sa fille, Sabah, sis à Es Sénia, pour lui réclamer un lot de bijoux qu?elle lui avait confié quelques mois auparavant. Elle souhaitait prêter les bijoux à l?une de ses cousines qui devait assister le lendemain à la célébration d?un mariage. L?accusée lui a annoncé que les bijoux en question ont été déposés à la banque pour un prêt sur gage d?un montant de 10 millions de centimes. La discussion à ce propos a tourné au vinaigre et Sabah a fait semblant de sortir après avoir donné à sa mère une tasse de café dans laquelle elle avait fait dissoudre 30 comprimés de Temesta, pilés au préalable. L?accusée est restée cachée un moment, le temps que les tranquillisants fassent leur effet, avant de sortir pour entamer son odieuse besogne. Elle commença par étouffer sa mère puis, méthodiquement, en présence de sa fille, elle découpa son corps en plusieurs morceaux à l?aide d?une hache et d?un couteau. Sabah M. a mis ensuite la tête et les membres dans trois sacs en plastique que sa fille, Yasmina, a été chargée, le lendemain, de transporter jusqu?à une zone boisée à la sortie ouest de la ville où ils ont été abandonnés. Le reste des parties du cadavre devait, dans un premier temps, être abandonné sur une plage du littoral ouest. « CRAINTE DE REPRÉSAILLES » Mais en raison de l?affluence des estivants à cette période de l?année, Yasmina ne put accomplir « sa mission ». Les accusées ont décidé alors d?enterrer le reste du corps de leur victime dans une forêt aux abords de la station balnéaire de Canastel sur le littoral est. C?est un citoyen, intrigué par l?odeur pestilentielle émanant du sac que portait M. Yasmina, qui a avisé une patrouille de la gendarmerie. La jeune fille a aussitôt avoué et dénoncé sa mère. Hier, à la barre, les déclarations de Sabah M. ont été entrecoupées de sanglots tout le temps que dura l?audience. Elle n?a pas cessé de pleurer même en regagnant sa place au box des accusés. « J?étais sous l?emprise de la démence lorsque j?ai perpétré mon forfait. Je suis un traitement depuis 2000. Je prends 5 comprimés de Temesta par jour. Une violente altercation a eu lieu entre ma mère et moi. Elle voulait que je lui restitue illico les bijoux. » Appelée à la barre, sa fille Yasmina a déclaré « avoir agi par crainte de représailles de sa mère ». Le représentant du ministère public a mis en exergue la gravité des faits tout en soulignant notamment l?acharnement de la principale accusée. Il a conclu son réquisitoire en requérant la peine capitale pour chacune des accusées. Les avocats de la défense ont mis l?accent sur l?état de démence de la principale inculpée au moment des faits en plaidant les circonstances atténuantes. « Ma cliente était très anxieuse et présentait des troubles psychiques », a martelé un avocat de la défense. A l?annonce du verdict, Sabah M. s?est effondrée dans une crise de larme dans les bras de sa fille Yasmina.



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