Algérie

Paysages avant la bataille



Paysages avant la bataille
Le 30 mars, Hollande a abandonné la déchéance de nationalitéHollande aujourd'hui candidat va se trouver derrière Wauquiez, Dupont-Aignan, Mélenchon, Aubry, Royal et d'autres!A huit mois de l'élection présidentielle de 2017, un consensus dramatique se dessine autour du président François Hollande, avec une cote de popularité catastrophique. Ils sont trois quarts de l'électorat à dire ouvertement qu'il ferait un mauvais candidat. Avec une telle dégringolade dans le baromètre de la popularité, il n'est rejoint que par son Premier ministre, Manuel Valls, tous deux ayant perdu sept points en un mois.Pendant ce temps, Alain Juppé caracole «tous derrière et lui devant», trustant les bonnes intentions, y compris auprès des sympathisants de gauche. Un comble! Mais la nature ayant horreur du vide aucun leadership n'apparaîssant clairement, la tendance est plutôt au vote de refus. Plutôt Juppé que Hollande, plutôt une droite apparente et «droite dans ses bottes», l'expression préférée du candidat-maire de Bordeaux, que la sauce libérale noyée dans un socialisme de pacotille. Et pendant que Juppé se fait aimer à gauche, Macron, lui, séduit à droite! A n'y rien comprendre. Longtemps, les choses étaient simples et les choix également. On votait PS, PC et Verts puis on concluait à gauche. Et on votait UMP, centristes et un peu FN, en face, puis on se rangeait à droite.Il semble bien qu'en 2017, Dieu seul pourra reconnaître les siens tant les choix vont s'entrecroiser et les ressentiments feront le reste. Juppé rafle pour l'instant la mise. Avec 48,5% de Français qui ont pour lui les yeux de Chimène, on voit mal comment l'ancien président Nicolas Sarkozy pourra inverser la tendance, alors qu'en prévision de la primaire à droite, il est déjà en mauvaise posture face à des candidats bien moins connus comme Bruno Le Maire. 52% des électeurs de gauche voient en Juppé un président crédible et ils sont même 62,5% chez...les socialistes! Moins de la moitié de ces derniers accordent encore du crédit à François Hollande et à peine un tiers des électeurs de gauche paraissent disposés à s'en laisser conter. Enfin, Juppé touche le plafond à droite, avec 74,8% d'opinions favorables et 78,8% au sein de sa famille politique Les Républicains. Hollande, aujourd'hui candidat, va se trouver derrière Wauquiez, Dupont-Aignan, Mélenchon, Aubry, Royal et d'autres! Avec une politique social-démocrate pour laquelle il n'a pas été mandaté, il a réussi le pari de placer son ministre de l'Economie, Emmanuel Macron juste derrière...Juppé! Ses partisans sont pour un tiers à gauche et pour un autre tiers à droite, où il compte en outre une large «sympathie». Ils sont en effet 54,3% à lui reconnaître des qualités certaines pour diriger le pays. Autant dire que Macron pourrait sans doute se retrouver en bonne place d'un gouvernement formé par Juppé!On croît rêver. Marine Le Pen garde encore toutes ses chances, à deux points seulement de Nicolas Sarkozy, en recul et ex aequo avec Valls. Au 18ème rang des personnalités engagées dans la course à l'Elysée, on découvre François Hollande, crédité de 10,2%, moitié moins que Valls et Sarkozy.Il s'avère que c'est Martine Aubry qui devient le meilleur porte-étendard de la Gauche, même si elle n'est créditée que de 17,2% d'opinions favorables et qu'elle n'atteint que la troisième marche du podium pour l'ensemble des Français, toutes tendances confondues. Le cercle des poètes disparus a restreint terriblement les choix et les ambitions de la Gauche qui sent bien que 2017 pourrait être la pire date de son histoire.Quant à la droite, les rédacteurs de la charte de la primaire ont balisé des règles de parrainage sévères: le 9 septembre, la haute autorité validera ceux qui auront réuni les signatures de 2500 adhérents LR, de 250 élus locaux et de 20 parlementaires.A ce jour, quatre candidats remplissent ces conditions: Alain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon et Nicolas Sarkozy, candidat non déclaré. La récolte sera donc difficile pour Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre, Nadine Morano, Hervé Mariton et même Jean-François Copé. Et, dans tous les cas de figure, Juppé reste intouchable.





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