Algérie - Parc et sites naturels, zone humides

Patrimoine forestier : Un créneau d’investissement prometteur



Patrimoine forestier : Un créneau d’investissement prometteur
Promotion des produits non ligneux : Un plan d’action en cours de préparation
La ressource forestière, jusque-là ignorée, attend toujours sa prise en charge dans une perspective de variation des ressources et des circuits d’investissement. Autrement dit, l’on dispose de plusieurs autres ressources directement extraites du tissu floral dont dispose notre pays. Ce qui peut aisément constituer une filière créatrice de richesses et génératrice de dividendes en devise.

Dans la filière du bois, il n’y a pas que la production du liège. A comprendre que les différentes espèces d’arbres existant en Algérie permettent diverses utilisations ; à l’instar de la production du bois d’œuvre, le bois de chauffage et celui à usage de construction.

Côté statistiques, la DGF (Direction Générale des Forêts) fait état de l’existence de pas moins de 881.000 ha de Pin d’Alep, 230.000 ha de Chêne liège, 48.000 ha de Chêne zeen et Afares, 16.000 ha de Cèdre, 31.000 ha de Pin maritime, 43.000 ha d’Eucalyptus, 108.000 ha de Chêne vert, ajoutés aux reboisements de protection dont la superficie est estimée à 717.000ha et autres maquis et broussailles – les différentes espèces exploitables comprises, à l’instar du Thuya , Genévrier et Frêne….etc. – évalué à 1 786.000 ha. Ceux-ci s’ajoutent aux produits forestiers exploitables à d’autres fins, à l’image des plantes permettant l’extraction des arômes et d’autres substances utilisées dans le domaine de la médecine.

L’exploitation en-deçà du niveau requis

La facture d’importation du bois qui ne cesse d’augmenter, constitue une preuve irréfragable du manque de considération de ce circuit de production. Celle-ci atteint quelques 300 millions de dollars /an, dès lors que la demande nationale en bois ne cesse de connaître des bonds significatifs engendrés par la consommation due – notamment pour le bois à usage de construction – aux différents projets lancés ces dernières années, dans le cadre des différents programmes initiés par le gouvernement.

De ce fait, la demande nationale en la matière a atteint le seuil de 1,5 millions de m3 par an. Pourtant, les prévisions de la DGF démontrent bien l’importance de ce circuit de production. A croire les estimations faites par cet organisme public, la mise en pratique des mesures décidées dans le cadre du plan national de reboisement, l’Algérie aura à étendre la superficie forestière nationale à quelques 1.245.000 ha. Ceci dit, l’achèvement des opérations d’inventaire national et la mise en œuvre des études d’aménagement de quelques 600.000 ha, permettront de hisser la production nationale en bois à une moyenne de 400.000 m3. Ce qui n’est pas de moindre importance, puisque cela permettra, ne serais-ce que de réduire la facture d’importation qui – déjà – nous revient très chère.

Exploitation du liège : Une culture à développer

La perspective d’une exploitation rationnelle des ressources forestières nationales ne souffre d’aucune anomalie qui puisse bloquer son évolution. En effet, l’Algérie n’a rien à envier aux grands exportateurs de bois, puisque les forêts Algériennes regorgent de produits exploitables à divers usages. Hormis le cas des produits extraits des plantes et autres arbrisseaux, le liège – largement et facilement exploitable – constitue à lui seul un créneau à même de générer des dividendes énormes.


L’économie nationale en a énormément besoin en ces temps où – à l’échelle mondiale – la tendance est à la recherche d’une alternative aux hydrocarbures. Pourtant, il est évident que le liège compte parmi les matières premières les plus stratégiques dont dispose notre pays. C’est une culture fragile certes, de par le contexte écologique, social et économique prévalant, mais qui offre autant d’opportunités d’exploitation.

Sur ce, faut-il noter que la production algérienne du liège a évolué, depuis l’indépendance, suivant une courbe descendante. Ceci dit, l’exploitation effective est très loin d’entamer le patrimoine existant et exploité par le passé (durant l’ère coloniale).

Pour s’en convaincre, il suffirait de remonter un peu dans le temps, où, en 1940 – à titre d’exemple – l’Algérie produisit 400.000 qx de liège. Ceci dit, la production nationale pouvait au moins satisfaire la demande nationale, notamment en ce qui concerne la production des matériaux d’isolation acoustique et thermique, de carrelage (revêtements muraux et décoratifs) et de pièces accessoires de certains dispositifs mécaniques.

Pour l’exportation, des opportunités sont aussi offertes dès lors que la moyenne de production nationale éligible est de 50%. Ce qui peut bien être hissé à des stades supérieurs avec notamment l’introduction des techniques modernes d’exploitation. C’est-là donc autant de facteur qui dénote de la nécessité de reconsidérer le patrimoine forestier national, pour en faire une nouvelle ressource pour le développement des exportations hors hydrocarbures.

L. K.
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