Algérie - Djama-Kébir (Grande Mosquée d'Alger)

Patrimoine Algérie Le Djamaâ El Kebir (Grande Mosquée) est une des principales mosquées d'Alger d'époque médiévale.



Patrimoine Algérie Le Djamaâ El Kebir (Grande Mosquée) est une des principales mosquées d'Alger d'époque médiévale.
Bâtie par l'Almoravide Youssef Ibn Tachfin en 1097, le minaret date de 1324 et fut construit par le sultan zianide de Tlemcen, Abou Tachfin. C'est donc l'une des plus anciennes mosquées de la ville.

Faisant partie de La Casbah d'Alger, la mosquée est classée avec cet ensemble au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO en 1992 et figure sur la liste du patrimoine national algérien depuis 1967.

La salle de prière, sans coupole centrale, est hypostyle; les piliers sont reliés par de grands arcs. Le mihrab est décoré de colonnes et de céramique. Le minaret est surmonté d’une hampe que traversent trois boules de cuivre de grosseur décroissante. La galerie extérieure n’est pas d’origine. Elle a été ajoutée en 1836. Ses colonnes de marbre à chapiteaux décorés de motifs floraux proviennent de la mosquée Es Sayida qui s’élevait à la Place des Martyrs et que l’on jeta à bas en 1830.

Plus récemment on a recouvert les tuiles rouges de son toit de rouleaux d’étanchéité. Elle est construite en pierre, brique, tuile, bois sur une charpente de bois.

Le décor intérieur est fait de céramique et de bois. La Grande Mosquée d'Alger, la Grande Mosquée de Tlemcen et la Grande Mosquée de Nedroma sont les seuls monuments de la dynastie Almoravides subsistant de nos jours.

L'histoire Modifier

Le minbar et le détail de son ornementation

Djamaâ El Kebir est bâtie en partie sur les ruines d'une ancienne basilique chrétienne et une partie des substructions repose sur une portion de l'ancien rempart romain. Selon l'historien El Bekri, l'abside de cet ancien édifice pointant vers le levant, servait de lieu de prière. Il était décoré de tapis et d'images saintes les jours de fête. La mosquée date de l'année hégirienne 490 ; elle est bâtie par l'Almoravide, Youssef Ibn Tachfin

Le minbar selon l’inscription date de l'année 407 ou 409 (13 novembre 1018) et œuvre d'un certain Mohamed. Il est ainsi antérieur à la mosquée elle-même et fut probablement réemployé dans le nouvel édifice. En effet l’existence d'une mosquée cathédrale antérieure à la période almoravide est attestée à Alger par El Bakri.

Le style de ce minbar, bien qu'ayant été bâti sous une dynastie Sanhadja (Hammadides) dont l'inspiration essentielle est l'Egypte et la Mésopotamie (car reconnaissant les califes fatimides puis abbassides) doit être rattaché au style andalou et cordouan. En effet, Alger ville côtière est en rapport plus étroit avec l'Occident du monde musulman et l'Andalousie et se rattache pour l'époque à la tradition artistique andalouse qui de Cordoue influence Tlemcen, Fès et Alger.

Son agencement évoque celui de la Grande mosquée de Cordoue et de la Grande mosquée de Kairouan. Le sultan zianide Abou Tachfin, très pieux, fait bâtir trois siècle plus tard le minaret actuel.

Elle touchée lors des combats pour le Penon de 1529 entre Kheirredine et les Espagnols, puis par les bombardements du lieutenant général des armées navales français Duquesne en 1683.

Un texte ancien rapporte que les livres de la Mosquée furent mis en sureté au Fort l'Empereur lors des bombardements de 1683 qui endommagèrent la partie voisine du Mirhab.



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