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«Passer de la formation diplômante à la formation qualifiante et promouvoir la reconversion»


Le ministre de la Formation professionnelle, Dada Moussa Belkheir, était en visite d'inspection des établissements de son secteur hier lundi dans la wilaya de Aïn Defla. Une visite qui l'a conduit à Miliana, puis à Sidi Lakhdar pour s'achever à Aïn Defla, le chef-lieu de la wilaya.A la suite de l'exposé présenté par le directeur de la wilaya au niveau du centre situé à Ras-el-Akba de Miliana, il a noté que «l'on continue à faire de la formation pour la formation. Aussi, il a enjoint les responsables locaux de s'orienter vers la formation en fonction des besoins exprimés et par les candidats mais aussi par le marché de l'emploi, et ce, sur la base de la constitution d'une base de données au moyen de sondages. Quitte à faire du porte-à-porte s'il le faut. On doit en finir avec des formations qui ne débouchent pas sur l'emploi».
Au passage, il a été signalé au ministre que l'implantation du Centre Ali-Amar de Ras-el-Akba, au sommet d'une colline (Ras-el-Akba) et à quelque 2 km du centre-ville de Miliana, pose des difficultés liées au transport des stagiaires venant de toutes les localités environnantes.
Après le CFPA de Ras-el-Akba, c'est au tour de l'unité industrielle de la SN Métal qui produit quelque 80 000 baignoires métalliques émaillées par an, en plus des éviers et autres réchauds, qui a reçu la délégation officielle.
Cette unité emploie 81 apprentis dont 14 intégrés, soit un taux de 17%. Cependant, indique-t-on, 60% du personnel de cette fabrique est issu de la formation professionnelle, ce qui est jugé très positif, selon le ministre qui a exhorté l'encadrement à continuer sur cette lancée.
Ce fut ensuite la visite du centre spécialisé dans la formation de techniciens destinés au secteur de l'agriculture. Un centre implanté à Sidi Lakhdar dans la daïra de Khemis Miliana, créé en 2015 et qui, en 4 ans, a formé 2 914 jeunes techniciens et agents de maintenance, titulaires de projets et conventionnés avec les différents dispositifs de l'emploi. Là aussi, le ministre a fait remarquer «qu'il n'est pas normal que cet établissement fonctionne avec seulement 50% de ses capacités d'accueil».
A ce sujet, Dada Moussa Belkheir souligne : «Cet état de fait est intolérable. Il faut ouvrir le centre à d'autres formations, notamment pour la gent féminine puisque les moyens existent. Il n'y a donc pas lieu de déplacer ces filles ailleurs».
«Pourquoi depuis des décennies, au fil des années, des sommes incalculables ont été consacrées à ce secteur et qu'aujourd'hui, il est moins rare de trouver un professeur en neuro-chirurgie qu'un plombier, un soudeur, un chauffagiste ou encore un menuisier dans nos cités.
De plus, ces titulaires de métiers se font payer très chèrement.» En réponse, le ministre dira «la société est en pleine mutation. De nos jours, les métiers manuels ont été par le passé dévalorisés.
Les donnes sont en train de changer. Pour preuve, des diplômés des universités dans des secteurs saturés, et ceux qui n'ont pu décrocher un emploi se sont convertis au moyen de cycles de formation diplômante et qualifiante dans plusieurs secteurs socioéconomiques et d'ajouter les parents doivent jouer leur rôle en orientant leurs enfants vers les secteurs du travail manuel et cette option et en train de prendre forme. Une option qui a fait ses preuves dans de nombreux pays d'Europe et d'ailleurs».
«Cette reconversion s'imposera d'elle-même», conclut Dada Moussa Belkheir.
Karim O.


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