Algérie - Revue de Presse

PASSATION DE MARCHES CONTRAIRES A LA REGLEMENTATION Une secousse de 1.200 milliards ébranle Jijel



De nombreux cadres de différents secteurs de la wilaya de Jijel ainsi que des responsables d'entreprises ont commencé à défiler depuis hier devant le juge d'instruction, après avoir été présentés devant le procureur de la République durant cette même journée. Les concernés ont été entendus dans le cadre d'une affaire de dilapidation des deniers publics, de passation de marchés contraires à la réglementation, de faux et usage de faux qui portent sur un ensemble de projets dont le montant tourne autour de 1.200 milliards de centimes.  Cette affaire, selon des sources bien au fait du dossier, a été mise au jour par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de wilaya de Jijel durant l'été dernier, après une longue enquête sous les auspices de deux officiers de la direction générale de la sûreté nationale, sur la gestion des projets engagés dans la wilaya de Jijel.  Les mêmes sources indiquent que des élus de l'APC de Jijel, des cadres de la direction des travaux publics, de la DLEP et de la DAL ainsi que de la direction de la culture de la wilaya de Jijel, une vingtaine de personnes au total, ont été entendus. Le juge près le tribunal de Jijel doit instruire une affaire qui porte sur des achats de matériel roulant par l'APC et de matériel pour l'éclairage public pour un montant déclaré de près de quatre milliards de centimes. Il est question également de faux et usage de faux, de conclusion de marchés contraires à la réglementation en vigueur. Ce volet, avons-nous appris, porte sur d'élargissement de la route nationale numéro 43 ainsi que sur la suppression de nombre de ses virages pour un montant de 250 milliards de centimes. Il s'agit également de projets auxquels furent consacrées des enveloppes financières supplémentaires.  A ce propos, ajoutent nos sources, la réglementation stipule qu'une enveloppe supplémentaire ne doit pas dépasser 20% du coût global du projet. Dans le cas contraire, selon la loi, l'enveloppe financière supplémentaire en question est inscrite au titre d'un nouveau projet qui doit être soumis aux lois et règlements qui régissent les avis d'appel d'offres. Certains cadres sont entendus par le juge d'instruction aussi sur un projet de construction d'un tronçon de route de 1 kilomètre, dont le marché a été attribué pour un montant de 18 milliards. Nos sources nous parleront ensuite de la conclusion d'un marché concernant le projet de réfection de la rue principale du front de mer de la ville de Jijel. Un marché qui a été octroyé pour un montant de 4,5 milliards de centimes.  Cette affaire concerne par ailleurs des projets relatifs au nouveau pôle universitaire de Jijel, dont il est soupçonné que les marchés ont été attribués d'une manière non réglementaire et contraire au code des marchés. Nos sources rappellent que 500 milliards de centimes ont été alloués à la réalisation de ce nouveau pôle universitaire dans le cadre du programme présidentiel.  Il est question, toujours dans le cadre de cette même affaire, de la restauration d'une structure pour un montant de 6 milliards à travers 4 contrats passés de gré à gré. Ceci en plus du fait que les infrastructures qui ont fait l'objet de restauration ne font pas partie des biens de la wilaya, puisqu'ils appartiennent à un organisme de la sécurité sociale. On nous parlera également sur le même chapitre de la restauration de la maison de la culture de la cité Laagabi, qui a fait l'objet de travaux à plusieurs reprises, alors qu'elle a été inaugurée il n'y a pas longtemps.
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