Algérie - A la une

Pas la même nuit du doute pour tous




Pas la même nuit du doute pour tous
L'Algérie est liée aux pays du Sahel par "l'alliance " entre les pays du champ. Elle est liée aux pays du Maghreb par des accords qui ne résistent pas à des divergences politiques. Les ministres maghrébins de l'Intérieur apporteront-ils cette fois-ci un démenti à tous les pessimistes ' Actuellement, à l'intersection des espaces africains et arabes, c'est la violence. Celle-ci est le fait de l'islamisme politique, dit-on. On dit islamisme, intégrisme, sans qu'en réalité l'on ne se soucie trop des explications à donner à ces concepts.Nuit du doute pour ces pays' La traverseront-ils avec le moindre danger ' Certains la traversent isolément, avec plus de fragilité car ils sont seuls face à leur destin. Le grand Maghreb n'existe pas encore. Seuls, car ils n'ont pas réussi à se construire des ensembles géopolitiques régionaux. La Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, la Syrie, le Yémen, la Libye font partie du premier lot. Les pays sahélo-sahariens ne sont pas encore parvenus à le faire. Les autres, c'est-à-dire les pays du Golfe, font partie du deuxième lot, car ils se sont créés le sous-ensemble régional géopolitique auquel ils se sont arrimés solidairement, opérationnellement, mais grâce aux Américains.Ceux qui sont plus vulnérables sont ceux qui ont tous échoué à construire les sous-ensembles géopolitiques auxquels ils devaient s'arrimer. Où est-il ce grand Maghreb qui a subi une naissance avortée pour la raison que la gestation n'a pas été menée à son terme ' Il était né avec un lourd handicap, à savoir que ses géniteurs ne l'avaient pas d'abord débarrassé par la résolution de la question sahraouie. Seuls les pays du Golfe avaient pu se constituer en une entité viable politiquement et économiquement. Politiquement, par rapport à la Libye et à l'Egypte, par exemple, les pays du Golfe ont un même système politique, à savoir qu'ils sont des royaumes alors que les premiers cités étaient des royaumes dont les souverains ont été déposés par des coups d'Etat menés par des militaires. Comment ces royaumes du Golfe pourraient-ils accepter de défendre le guide Libyen alors que celui-ci avait déposé le roi de la Libye pour instaurer une république ' Idem pour l'Egypte. Certainement que pour l'Arabie Saoudite par exemple, c'est un affront que d'appeler le coup d'Etat libyen de révolution de septembre. Gueddafi n'est pas le guide la révolution mais le dictateur qui a déposé son roi. Les pays du Golfe, ou les royaumes du Golfe, ont aujourd'hui les mêmes raisons de resserrer les liens entre eux et avec leurs homologues. Le danger est très perceptible. Les manifestants dans ces royaumes convergent tous dans leurs revendications, qui sont celles d'instaurer des monarchies constitutionnelles, des systèmes parlementaires sur le modèle de l'Espagne, de la Grande-Bretagne. Il ne sera pas loin le jour où naîtront des revendications plus radicales, à savoir déposer les souverains pour mettre en place des républiques. Les offres faites à la Jordanie et au Maroc d'adhérer au CCG s'inscrivent dans ce cadre de protection collective, solidaire et opérationnelle contre les mêmes menaces. Bien entendu, ce sera la fin du projet de l'UMA. Celui de la Ligue arabe également. Par la chancelière allemande à Sarkozy qui avait été sommé de choisir entre l'UE et le projet initial de l'UM. Cela consolidera davantage l'influence américaine dans la région en soustrayant à la France son influence sur le Maghreb.







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