Algérie

Pas de fluctuations conjoncturelles


Pas de fluctuations conjoncturelles
En effet, et à comparer avec les prix affichés sur les étals des détaillants lors de notre passage, il y a dix jours, dans chacun des marchés citéci-dessus, la mercuriale est restée plutôt stable. En clair aucune hausse des prix à l'étalage significative, du moins pour ce qui concerne les produits végétaux frais, si ce n'est une légère augmentation dans la viande rouge locale et le poulet. Autre constat observé lors de notre virée :l'abondance de produits végétaux frais dans tous les marchés et à des prix très abordables. De cet état des lieux certains observateurs disent que cela est dû au fait que le Ramadhan 2014 coïncide avec la pleine saison des récoltes des produits maraîchers. D'autres avancent comme véritable raison : une croissance de la production dans la filière maraîchère rendue possible par la contribution de deux facteurs.Le premier : une augmentation des périmètres irrigués suite à une plus grande disponibilité de l'eau ; le second : la multiplication des cultures sous serre. Une explication qui tient la route dès lors où le ministère de l'Agriculture et du Développement rural avait annoncé en début d'année que la filière en question allait enregistrer cette année une nette croissance de sa production.Le ministère avait tablé sur un volume récolté durant les deux premiers trimestres de cette année de 65,6 millions de quintaux toutes variétés maraîchères confondues. Ce qui s'est concrétisé sur le terrain. Et de provoquer ainsi à partir du mois de juin une large offre au niveau des marchés de gros. Une tendance qui s'est installée dans la durée puisque à ce jour les prix sont restés stables, mieux encore ils n'ont connu aucune augmentation à la veille du mois sacré de Ramadhan. Et cela ne va changer aucunement car l'offre va continuer à être supérieure à la demande. Chose qui n'avait pas eu lieu lors des mois sacrés des années précédentes.En effet n'avait-on pas assisté à des flambées des prix pendant le début de chaque mois de Ramadhan. À l'époque les experts en matière de fluctuation de prix expliquaient que l'offre étant insuffisante au niveau des marchés de gros et par voie de conséquence les prix flambaient et gonflaient aussi par l'appétit vorace des détaillants qui, d'ailleurs ont appris à mettre à profit les fluctuations que subit le marché des produits agricoles.Comme aussi il est utile de rappeler au passage que durant tout l'année 2012 et les cinq premiers mois de 2013 nous avons assisté à une inflation dont le taux est demeuré ascendant et que les prix sur les étals des détaillants des fruits et légumes ainsi que viandes, rouge et blanche, ne semblaient répondre à aucun critère, hormis celui du bon vouloir des commerçants. Toujours dans ce même ordre d'idée, il a été constaté que dans le commerce au détail il est pratiqué des prix à la logique commerciale mystérieuse. Mais apparemment cette logique s'est estompée d'elle-même ces derniers jours puisque les détaillants en légumes ont vite compris que devant une offre importante d'une large variété de produits agricoles frais il fallait plutôt se contenter de petites marges de bénéfice pour éviter de se retrouver devant des cageots d'invendus. Chose qu'ils n'ont pas connu lors des mois de Ramadhan précédents. C'est là une démonstration qu'une offre abondante peut fausser les calculs des magouilleurs des prix à la consommation. Mais, toujours est-il, cette offre supérieure peut devenir inférieure dans la mesure où les ménages ont cette tendance à acheter plus de produits maraîcher en période de Ramadhan. En d'autres termes, l'effet boulimie peut rendre l'offre inférieure à la demande. Une hypothèse qui ne peut tenir la route au delà d'une semaine de jeûne puisque si les différents points de vente des fruits et légumes ont été pris d'assaut tout au long du week-end dernier, c'est-à-dire trois jours avant le début mois de Ramadhan, il faut s'attendre à ce que la frénésie à l'achat s'estompe peu à peu. Du coup l'offre sur les étals des détaillants va revenir à son niveau du début du mois passé, c'est-à-dire une offre abondante. C'est tout à l'avantage des ménages, car longtemps habitués à subir des flambées des prix lors de chaque mois sacré. Mais pour les viandes ils devront se rabattre sur le congelé car si cette année les prix du carné local sont resté stables il n'en demeure pas moins qu'ils restent encore loin de la portée des petites bourses.Z. A.



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