PARTENARIAT ALGER/îLE-DE-FRANCE

L'on se dirigerait vers l'ouverture d'une maison Algérie à la Cité internationale universitaire de Paris. C'est ce que la présidente du Conseil régional de l'Ile-de-France, a affirmé, mercredi soir lors d'une conférence animée dans le cadre des Forums de l'Ecole supérieure algérienne des affaires.Mohamed Kebci - Alger (Le Soir) - Valérie Pécresse, qui a effectué une visite de deux jours à Alger, ne manque pas d'arguments pour appuyer cette démarche, en ce sens, a-t-elle soutenu, que la région qu'elle dirige, «où il y a un peu d'Algérie» et a accueilli plus d'étudiants algériens cette année puisqu'ils sont «près de 1/4 sur un total de 7?000 enregistrés».L'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le gouvernement de François Fillon a dit inscrire aussi ce projet dans le sillage de «renforcer la coopération entre les établissements de l'enseignement supérieur relevant de la région qu'elle préside et Alger, deux collectivités qui, pour rappel, ont engagé un processus de coopération en matière de réhabilitation urbaine, dans le cadre de la mise en œuvre du plan Alger 2030. Une coopération appelée à être davantage consolidée, Pécresse émettant le souhait d'un «partenariat autour des questions de développement économique et numérique» entre les deux collectivités dans le cadre d'un nouveau partenariat euro-méditerranéen qui inscrit l'innovation et le numérique comme bases». Surtout, selon elle, que «le potentiel de coopération numérique, à travers des startup, algériennes et françaises, est important et encouragera la mise sur pied d'un réseau d'incubateurs entre les deux pèles».Et ce partenariat, l'ex-ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat, et porte-parole du même gouvernement Fillon, le veut «privilégié» car pour elle, ce serait une «anomalie incompréhensible» qu'il n'en soit pas ainsi.A noter que la présidente du Conseil régional de l'Ile-deFrance n'a pas eu à s'exprimer sur l'actualité dans l'Hexagone, empreinte de précampagne chaude pour les élections présidentielles de mai prochain. Le point de presse que l'on annonçait dans un premier temps n'a pas eu lieu, laissant sur leur faim les journalistes présents à ce débat. Surtout qu'il s'agissait de savoir pour quel candidat pencherait celle que l'on considère comme un «poids lourd» des Républicains en vue des élections présidentielles de l'année prochaine. Pécresse est, en effet, courtisée par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire pour avoir son appui pour le scrutin lors des primaires du parti prévues les 20 et 27 novembre prochain.