Algérie

Partenariat


L?entrée en vigueur prochaine de l?accord d?association avec l?Union européenne et l?adhésion à l?Organisation mondiale du commerce, qui devrait intervenir avant la fin de l?année, vont faire figure de test à la coopération algéro-française dans le domaine économique. Des deux côtés de la mer, on souhaite un développement du partenariat qui passerait par un investissement plus soutenu des entreprises françaises. Mais dans la réalité, le constat fait par les autorités algériennes indique une propension au commerce de la part des entreprises françaises au détriment de l?investissement. A tel point que l?ancien ministre algérien des Finances en avait fait la remarque aux patrons français qui s?étaient déplacés en force à Alger pour le forum devenu traditionnel qui réunissait les hommes d?affaires des deux pays. La remarque valait la peine dans la mesure où les autorités des deux pays avaient entamé des concertations pour la signature d?un « traité d?amitié » qui devrait donner lieu à « un partenariat d?exception ». L?initiative dévoilée par le Président français Jacques Chirac avait été bien accueillie par les opinions dans les deux pays. Mais dans la pratique, les relations économiques restaient marquées par des logiques commerciales. L?économie algérienne, pour se mettre à niveau et s?intégrer sans heurts, a besoin d?un partenariat qui puisse générer des données fondamentales comme l?apport de capitaux, de technologie ou de management. Hier, la ministre française déléguée au Commerce extérieur, Mme Christine Lagarde, a indiqué à Paris que les entreprises françaises allaient prochainement s?impliquer davantage dans le marché algérien et qu?il n?était plus question de frilosité pour elles. A la fin septembre, le MEDEF accueillera en France une délégation d?entrepreneurs algériens pour un type de rencontre qui, même s?il est régulier, n?a abouti à pratiquement aucun résultat tangible en matière d?investissements depuis environ sept années. Cette situation est tellement anachronique que l?ambassadeur de l?Union européenne a plaidé, lundi dernier à Alger, pour un partenariat équitable en appelant les opérateurs économiques européens à investir et à ne pas agir comme de simples vendeurs, mais comme de véritables partenaires avec leurs homologues algériens. Aussi bien l?accord d?association avec l?Union européenne que le futur traité à l?ordre du jour entre l?Algérie et la France supposent des relations de coopération économique fondées sur le principe de l?équité. S?il n?y a pas d?évolution tangible dans le sens d?un approfondissement de la coopération avec les pays européens, les accords signés ou ceux à venir risquent d?être vidés de leur sens.
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