Algérie

Paralysie progressive des établissements scolaires à travers le pays




Paralysie progressive des établissements scolaires à travers le pays
Les établissements scolaires à travers le pays ferment peu à peu leurs portes. Les enseignants sont en grève et les élèves renvoyés chez eux. A Alger, le mouvement est très peu visible, notamment dans les localités du centre. Du moins jusqu'à hier. La donne pourrait changer aujourd'hui du fait qu'un autre syndicat s'est mis lui aussi en action. Après l'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), en grève depuis dimanche, et le Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), en grève depuis lundi, c'est le Cnapeste (Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique élargi) qui a appelé à une grève d'une journée reconductible. Une expression qui ne veut rien dire d'autre qu'une grève illimitée à partir de cette date (aujourd'hui). Trois syndicats autonomes en grève. Une grève nationale qui touche les trois paliers (primaire, moyen et secondaire). Et cela coïncide avec l'approche des compositions du deuxième trimestre. Le trimestre le plus court de l'année. L'année, elle-même, est très courte, rétrécie par la présidentielle du 17 avril prochain et la diffusion des matchs de la Coupe du Monde. Contrairement à ce que beaucoup pensaient à la rentrée scolaire, l'année est loin d'être calme. Bien au contraire, elle semble plus agitée que les précédentes et les enjeux encore plus graves. «Dès le départ, nous vous avons dit que l'année ne sera pas calme. Le calme apparent était celui qui précédait la tempête», a affirmé hier le porte-parole du Snapest, lors d'une conférence de presse tenue à Alger. D'ores et déjà, les parents expriment leur inquiétude. Ils dénoncent ce recours «systématique» des enseignants à la grève et demandent aux autorités concernées d'agir de façon à arrêter le mouvement. Ils accusent les syndicats et les enseignants de prendre en otage les élèves. De leur côté, les syndicats répliquent que seule l'administration centrale du ministère de l'Education nationale en est responsable et c'est à elle de ramener les solutions efficaces pour mettre fin au conflit, de manière définitive. Les syndicats en grève expliquent que leurs revendications ne portent pas sur des augmentations de salaire et une révision du statut particulier mais sur la progression de leur carrière. Ils réclament suffisamment de postes pour leur intégration dans les corps de professeur (ou enseignant) principal et celui formateur.Une demande qui, en réalité, implique des augmentations de salaires considérables et des modifications dans le statut particulier. Voilà qui explique l'entêtement des uns et des autres. Aux élèves et leurs parents d'en payer les frais. Les menaces de ponctions sur salaires ne font pas peur aux syndicats. «S'ils procèdent à des ponctions, ce seront les élèves qui seront sanctionnés. On nous paye pour travailler. S'ils ne nous payent pas, nous ne travaillerons pas. Nous n'assurerons pas le rattrapage des cours», lanceM. Meriane.K. M.



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