Paradoxal !

Une fin de championnat surréaliste. Des rebondissements imprévisibles à tenir en haleine les mordus de la balle ronde, versés en la circonstance en des conjectures les plus fantaisistes et hilarantes à la fois.C'est que ces rebondissements se déroulent en bas du tableau au lieu de son haut où les jeux sont faits et les dès jetés. C'est dans la queue que ça se joue maintenant et les pronostics les plus fous y sont faits. Autrement dit, tout l'enjeu est concentré sur quelques équipes concernées par la relégation alors que toutes les autres sont déjà en vacances, y compris le champion dont le titre n'a pas fait autant de bruit que tout ce tintamarre entourant la queue du peloton. Un grand vacarme pimenté par une folle rumeur sur des arrangements des matchs, salvateurs pour les uns et fatals pour certains autres. Il n'y a pas à dire, ce championnat est unique en son genre puisque tout le monde joue pour la survie et tous les clubs regardent au lieu de viser le haut du tableau. N'est-ce pas paradoxal qu'à quelques journée de la fin, tous, sans exception étaient dans la zone rouge ' Ce n'est qu'à la précédente journée que Bel-Abbès a été officiellement condamné au purgatoire alors que le sort des deux autres équipes qui l'accompagneront en ligue 2 ne sera connu qu'à l'ultime round. Les rescapés de cet énigmatique exercice feront bien évidemment la fête alors que le véritable champion n'a pas savouré ni ses supporters d'ailleurs qui ont compris que ça ne valait pas la peine comme autrefois. La fête se fait en bas alors qu'en haut, c'est déjà les vacances et personne ne goûte vraiment à son parcours même si celui-ci est honorable. La ferveur pour le sport roi n'est plus ce qu'elle était tellement ce football a été dénaturé au point où, au lieu de fêter les gagnants, on le fait pour les perdants. C'est tout le paradoxe d'un football où on ne joue que pour sauver sa peau du purgatoire. Bonne fête pour les rescapés.