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Ouyahia séduit en Kabylie



Ouyahia séduit en Kabylie
«Il y a eu un programme spécial pour le Sud puis pour les Hauts-Plateaux, bientôt il y en aura un autre pour la montagne»«On peut diverger sur le plan politique mais on doit s'unir pour l'Algérie, car on n'a pas de pays de rechange», a soutenu l'ancien Premier ministre.Le pas sûr et la voix chargée d'émotion. Quand Abdelhamid Merouani, vice- président de la direction de campagne de Bouteflika avance vers le pupitre pour annoncer l'invité du jour, il ne se doutait pas un instant de la réaction des Béjaouis venus nombreux à ce meeting. A l'évocation du nom de Ahmed Ouyahia, les ovations et les youyous fusent dans une salle archicomble. Hier, à Béjaïa, Ahmed Ouyahia a réussi le pari de réunir des milliers de personnes dans le cadre de la campagne électorale portant sur le scrutin de la présidentielle du 17 avril prochain. Dans une ambiance fraternelle et conviviale, le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika a prononcé un discours en kabyle appelant l'assistance à un vote massif le jeudi prochain et à un esprit de responsabilité qui reste de vigueur dans une conjoncture qui impose un rassemblement actif pour la construction du pays et le maintien de la stabilité retrouvée.Tribun hors pair, Ouyahia a su capter l'attention des milliers de personnes en leur rappelant, étape par étape, les acquis des trois mandats précédents de l'exercice de Bouteflika. De la Concorde civile à la reconstruction du pays en marche, en passant par la Réconciliation nationale, Ouyahia n'a pas tari d'éloges à l'égard du candidat Bouteflika, l'artisan incontestable de cette évolution positive qui, a-t-il-estimé, «devrait bénéficier d'un soutien pour le pérenniser». Relevant d'emblée le rôle de la région dans l'histoire du pays, Ouyahia s'est laissé aller à des hommages émouvants rendus aux hommes qui ont fait de l'Algérie un pays indépendant puis démocratique.De cheikh Ahhadad jusqu'aux martyrs du printemps noir en passant par les glorieux révolutionnaires, le représentant du candidat Abdelaziz Bouteflika a rafraîchi bien des mémoires dans un élan de sensibilisation sur la nécessité de poursuivre la construction du pays, car dira-t-il «chaque mandat est une base pour un autre». «Nous sommes venus au titre de la paix et de la fraternité dont vous avez toujours fait preuve», assène-t-il non sans mettre en valeur le respect pour ses opposants. «Nous voulons avancer, renforcer la paix sociale et en finir avec les larmes», clame-t-il sous des tonnerres d'applaudissements. Sur ce, le chef de cabinet de la Présidence aborde le bilan du candidat qu'il défend.Alors qu'en 1999, le rêve n'était même pas permis, aujourd'hui l'Algérien est rempli d'espoir, souligne-t-il en substance. La Concorde civile, la Réconciliation nationale ont débouché sur le rétablissement de la paix, condition sine qua non pour toute entreprise de développement économique et social.Au cours du deuxième mandat, Bouteflika a poursuivi ses efforts pour le rétablissement total de la paix sur fond du remboursement de la dette extérieure. «Aujourd'hui personne ne nous doit un sous», appuie-t-il. Le mandat qui s'achève a été consacré à la reconstruction du pays et la pérennisation de l'Algérie en tant que nation. «Il y a eu un programme spécial pour le Sud puis pour les Hauts-Plateaux, bientôt il y en aura un autre pour la montagne», a-t-il annoncé sous des applaudissements nourris, mettant en exergue l'option de débarrasser le pays de la dépendance des exportations. Conjoncture oblige, Ouyahia abordera le développement de la wilaya mettant en valeur les grands projets structurants, dont le CHU, la pénétrante, le développement industriel etc. «A l'arrivée de Bouteflika, l'université de Béjaïa ne comptait que 5000 étudiants, aujourd'hui elle en comprend 42.000. Aujourd'hui 31.000 logements sont en cours de réalisation», déclare-t-il soulignant que Bouteflika «a transformé le gaz de ville en gaz de montagne», comme pour marquer le développement en la matière, qui reste à confirmer, notamment à Béjaïa. Saluant la présence de l'ex-international Rachid Dali dans la salle, Ouyahia souligne l'importance du développement des infrastructures sportives tant au niveau local que national. «Béjaïa possède deux équipes professionnelles, elle aura un stade extensible à 50.000 places», fait-il remarquer soulignant que «s'il ne s'agissait que de stade, l'Algérie organiserait deux fois la Coupe du monde». Le représentant du candidat Bouteflika s'attardera ensuite pour les raisons du 4e mandat, qui dira-t-il est d'abord, une réponse à une attente citoyenne «si 18.000 élus et 4 millions de signataires sont un clan, alors vive le clan!, rétorque-t-il. Un clan qui fait rêver plus d'un», ironise-t-il encore.«La responsabilité ne se refuse pas et cela nous l'avons hérité de nos glorieux révolutionnaires», soutient-il. La situation sécuritaire régionale est l'autre argument développé par l'orateur pour expliquer les raisons d'accorder un autre mandat à son candidat. Rendant hommage aux martyrs de 1963, à Aït Ahmed pour ses positions dans les moments difficiles et les martyrs du printemps noir, Ouyahia n'a pas cessé de vanter les vertus démocratiques de la population locale et déclare, cependant que «l'Algérie ne doit pas oublier ses peines» et que «la démocratie doit s'installer une fois pour toutes pour que l'acte de vote soit une fête». Ouyahia avertit toutefois contre les flatteurs, qui dira-t-il «n'ont de souci que de sacrifier vos enfants sur l'autel de leurs ambitions», allusion à ceux qui menacent d'occuper la rue au lendemain du vote. «Nous sommes là pour construire, rassembler pour vaincre la hogra, la bureaucratie et la corruption», car ajoute-t-il «on n'a pas de pays de rechange».





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