Ouyahia réunit les présidents des banques

«Le rythme de financement des dispositifs d’emplois doit être amélioré» Réunis, dimanche dernier, par le Chef du gouvernement, les présidents directeurs généraux des banques publiques ont été appelés à relancer les dispositifs de soutien à l’emploi par une souplesse dans l’octroi des crédits. La réunion, la première du genre, a donné lieu à des orientations et «le Chef du gouvernement a été clair dans ses instructions pour que, sur des objectifs fixés dans le temps, il y ait une relance significative de ces dispositifs de financement», a précisé le ministre des Finances, Karim Djoudi, jeudi dernier, en marge de la séance plénière au sénat. Interrogé sur les résultats de cette rencontre, le premier responsable du secteur n’est pas allé dans le fond des choses à propos de cette rencontre, mais il a, toutefois, laissé entendre qu’elle a permis de clarifier les responsabilités des uns et des autres. Elle a surtout permis aux responsables des banques de poser les difficultés de financement des PME. «Cette rencontre qui a réuni les présidents des banques a eu comme priorité de répondre à l’attente des besoins en financement de l’emploi de jeunes dans le cadre des dispositifs mis en place par le gouvernement, à savoir l’ANSEJ, ANEM et CNAC», a-t-il précisé. Il a reconnu qu’il y a des améliorations à apporter aux dispositifs de financement. «Il y a un rythme de financement de ces dispositifs qui mérite d’être amélioré. C’est d’ailleurs l’objet de la rencontre d’évaluation de ces dispositifs, et d’exposer les contraintes», a-t-il dit. Ahmed Ouyahia a, en tout cas, donné des instructions fermes pour améliorer le financement et atteindre des objectifs précis. «Il a été clair en matière d’instructions pour que sur des objectifs fixés dans le temps, il y ait une relance significative de ces dispositifs de financement en apportant des éléments de correction là où il y a élément de gêne comme, par exemple, le dispositif de garantie et le rôle et la relation entre les organismes ANSEJ-CNAC-ANEM dans le dépôt des dossiers». Il a, toutefois, nuancé les critiques contre les banques, assurant que le problème est global. «Il y a un dispositif qui fonctionne et qui mérite d’être amélioré. Nous avons évalué les dispositifs et identifié les contraintes afin de donner des orientations strictes pour pouvoir, à terme, améliorer significativement les résultats». Au lendemain de la réunion, qui a eu lieu dimanche passé, le P-DG du Crédit Populaire Algérien (CPA), Mohamed Djellab, avait affirmé que cette réunion, tenue à la demande de Ahmed Ouyahia, « a permis de jeter la lumière sur la meilleure approche à adopter pour impliquer les différentes banques publiques dans le processus de financement de l’économie nationale dans plusieurs secteurs d’activité». Le financement tant attendu par ces banques publiques de projets initiés par des jeunes promoteurs algériens a, également, été au centre des discussions. Il a été, aussi, convenu que les entraves bureaucratiques qui bloquent toujours l’aboutissement des projets des jeunes promoteurs, seront levées dans les plus brefs délais. Reste à savoir si cette réunion apportera les améliorations attendues. Tahar A.O.