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Ouyahia peaufine sa copie


Ouyahia peaufine sa copie
Ouyahia à l'écoute de tousLe directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, pourrait organiser «un deuxième tour» des consultations avant la rentrée politique et sociale en septembre.Après un mois de consultations avec des partis et des personnalités nationales sur la révision de la Constitution, le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, pourrait organiser «un deuxième tour» des consultations avant la rentrée politique et sociale, en septembre.Une information qui a été révélée par l'autre ministre d'Etat et conseiller à la présidence, Abdelaziz Belkhadem, lors de son passage, la semaine dernière, sur une télévision privée. Ces nouvelles consultations très «select», avec les acteurs les plus importants de la vie politique viseront, notamment à peaufiner la copie et surtout à enrichir la future Constitution. Dans la première étape ou le premier tour, M.Ouyahia aurait accordé, en cinq semaines, 108 entretiens à des chefs de partis politiques, des présidents d'associations ou d'organisations nationales, des personnalités politiques, ainsi que des universitaires. Malgré la non-participation de certaines figures de proue de l'opposition, le Premier ministre a réussi parfaitement la mission qui lui a été confiée par le chef de l'Etat en réceptionnant les propositions d'un nombre important de consultés. Mettant ses sensibilités politiques de côté, l'ex-SG du RND, a réussi à convaincre de participer à ses rencontres, les anciens de l'ex-FIS ainsi que les dirigeants du plus ancien parti de l'opposition le FFS. En parfait gestionnaire, Ahmed Ouyahia, toujours aussi performant, souhaite fignoler le texte et donner une vision plus large à la nouvelle Constitution algérienne. Même si la majorité des personnes consultées n'était pas habilitée à intervenir sur la Constitution, leurs apports étaient beaucoup plus consultatifs et informatifs. Certains ont même éclairé le directeur de cabinet de la présidence sur des aspects cachés de la Constitution. Après plus de 100 rencontres et éventuellement 100 propositions différentes, le directeur de cabinet de la présidence de la République pourrait ramasser toutes ses idées autour d'une cinquantaine de propositions et convoquer un deuxième tour pour discuter des propositions les plus litigieuses ou compliquées. Pour de nombreux experts, la Constitution ne peut pas connaître une révision globale. Et Ouyahia le sait, c'est pourquoi il compte sur les organisations de masses comme l'Ugta ou le patronat et surtout les principaux partis politiques pour arriver à un consensus global. Il était donc judicieux de convoquer de nouveau les leaders politiques les plus importants pour discuter des meilleures propositions et surtout de consulter certains partis qui soutiennent le programme du président Bouteflika comme le FLN, le RND, le MPA, le TAJ ou encore le PT sur les éventuels modifications importantes à porter sur la nouvelle Constitution. D'ailleurs, M.Ouyahia, en parfait communicant, avait organisé une conférence de presse au beau milieu des consultations afin, d'abord expliquer sur sa démarche et préciser ses choix d'invités. Il avait à l'époque exprimé «sa satisfaction» concernant le déroulement de ces consultations et mis l'accent sur le fait que ce rendez-vous «jette les jalons d'une véritable transformation de la pratique politique». En perfectionniste averti, M.Ouyahia avait souligné que «l'objectif de ces rencontres est de renforcer la séparation des pouvoirs et le rôle du Parlement, d'offrir une place à l'opposition, de consolider les droits et les libertés des citoyens et de promouvoir la démocratie». Il avait également relevé que les recommandations faites par les participants vont pratiquement dans le même cadre, en l'occurrence sur l'importance de l'indépendance de la justice, à même de permettre au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et au Conseil constitutionnel de travailler «loin des influences ou interférences», de désigner leurs présidents de «façon indépendante» et d'élaborer leurs règlements intérieurs respectifs conformément à la loi, en faveur d'un régime parlementaire consacrant la séparation des pouvoirs et la création d'une Cour constitutionnelle, l'instauration d'un régime semi-présidentiel et l'élargissement des prérogatives du Parlement, la limitation du mandat présidentiel, le renforcement des mécanismes de lutte contre la corruption, ainsi que la lutte contre l'utilisation de la religion et les constantes de la nation à des fins politiques, la consécration de la référence du 1er-Novembre et de la Réconciliation nationale. Les propositions souligneront également la nécessité de «constitutionnaliser le passé historique comme condition sine qua non pour tout candidat au poste de président de la République, outre la nature du régime politique à adopter à l'avenir. La promotion de la femme et la nature du régime politique, la mise en place de mécanismes garantissant le respect de la Constitution, la séparation entre les pouvoirs, l'indépendance de la justice, les constantes de la nation, dont la préservation de l'intégrité territoriale du pays et l'unité du peuple». Dès septembre, M.Ouyahia devrait présenter le texte définitif au président de la République, après avoir cerné les contours des principales propositions de la classe politique et la société civile.




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