Algérie

Ouverture hierdu sommet de l?Opep




Divergences sur le dollar Le troisième sommet de l?Opep s?est ouvert hier à Riyad en début de soirée l Il va durer deux jours et sera marqué par des débats à grande connotation politique. En effet, les fuites qui ont eu lieu lors de la réunion des ministres grâce à un oubli technique dans le circuit vidéo interne ont déjà montré une première divergence àpropos de la monnaie dans laquelle est libellé le baril de pétrole brut. C?est par erreur que le débat entre les ministres des Affaires étrangères, du Pétrole et de l?Economie a été retransmis sur le circuit vidéo interne du centre de presse. Les journalistes présents ont pu écouter les propos des ministres des Affaires étrangères saoudien et iranien qui divergeaient sur le contenu du communiqué final que les chefs d?Etat doivent adopter. Si l?Iran a proposé d?inclure dans le texte les effets de la chute du dollar, le ministre saoudien s?y est opposé en faisant remarquer que toute référence au dollar pouvait accentuer encore davantage le recul de la monnaie et pénaliser encore plus les revenus des pays exportateurs. Par la suite, le secrétaire général de l?Opep a indiqué que le communiqué final ne ferait pas référence au dollar. L?Organisation des pays exportateurs de pétrole fonctionne par le système du consensus et la position de l?Iran risque de ne pas être avalisée par les autres pays membres, mis à part peut-être le Venezuela. Si l?Iran et le Venezuela adoptent des positions anti-américaines, par contre les autres pays dans leur majorité essaient de préserver le caractère commercial de l?organisation dans les débats. Il n?est pas sûr que l?Iran ou le Venezuela arrivent à faire adopter leur point de vue, vu la nécessité de préserver la cohésion de l?organisation. En matière de consensus, les pays membres ont déjà refusé dans leur majorité de répondre à l?appel lancé mardi par le ministre américain de l?Energie concernant une augmentation de la production. Les débats lors de la réunion des chefs d?Etat risquent d?être très animés surtout avec la présence des présidents iranien Mahmoud Ahmadinejad et vénézuélien, Hugo Chavez. L?ouverture du sommet a été marquée par l?absence du dirigeant libyen Maâmar El Gueddafi représenté par le patron de la compagnie nationale du pétrole, Choukri Ghanem, ainsi que celle du président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono, représenté par le vice-président Jusuf Kalla. Le président Rafael Correa de l?Equateur, qui doit être réintégré officiellement lors de ce sommet en tant que treizième membre, était présent hier à l?ouverture du sommet. Vendredi, le ministre algérien de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, a lu à la presse le projet de communiqué final qui doit être discuté et adopté par le sommet des chefs d?Etat aujourd?hui. Trois principaux points sont contenus dans le texte, la stabilité à long terme du marché du pétrole, la nécessité de créer un fonds Opep pour le développement international et un message à l?attention des pays industrialisés en faveur de la séquestration du dioxyde de carbone, une technologie qui est utilisée dans le gisement gazier de In Salah et qui connaît beaucoup de succès. Vendredi, à la clôture du marché, les prix sont remontés après que les ministres de l?Opep aient exclu une augmentation de la production. A New York, le light sweet crude a clôturé à 95,10 dollars le baril, en hausse de 1,67 dollar. Tandis qu?à Londres, le brent clôturait à 91,62, en hausse de 1,39 dollar.

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