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Ouverture des Racont'arts 2015



Ouverture des Racont'arts 2015
La 12e édition du Festival Racont'arts s'est ouverte au village Iguersafène dans la région des Ath Yedjer située à 25 km d'Azazga. Idebbalen, allocutions et activités parallèles ont marqué cette première journée de la manifestation qui se poursuit jusqu'au 31 juillet.Lors de la prise de parole inaugurale, le maire d'Iguersafène rappellera non sans fierté le prestigieux prix du village le plus propre et évoquera la satisfaction des habitants d'accueillir le festival. Il a par ailleurs mis l'accent sur l'intérêt que porte son village au thème central de cette 12e édition : «L'esprit de tajmaât réinventé», en ce sens que la singularité et la démarche même d'Iguersafène tire sa force et ses moyens de ce mode de gestion démocratique remontant au fond des âges. Quant à Hassan Metref, directeur de Racont'arts, il soulignera l'harmonie philosophique entre l'esprit de cet événement indépendant et sillonnant la Kabylie et le système de gestion du village qui, rappelons-le, s'est fait connaître ces dernières années pour son organisation autonome. Comme de coutume, les festivités ont débuté vendredi avec la performance rituelle des idebbalen qui ont offert un spectacle enfiévré à la place centrale du village. S'ensuivit le vernissage de l'exposition photographique de Sid Ahmed Semiane qui se tient au QG du festival qui n'est autre que la mosquée du village !A 22h, le programme cinéma s'ouvre avec le long-métrage historique Fadhma n'Soumer de Belkacem Hadjadj.La projection qui a eu lieu dans la cour du collège a drainé plus d'une centaine de personnes. Ce film kabylophone raconte l'épopée de la résistante anticoloniale et de son compagnon Boubaghla. Malgré la prestance et le charisme de l'actrice franco-libanaise Laëtitia Aedo dans le rôle principal, on bute souvent sur la fragilité du scénario qui fait la part belle au ton déclamatoire au détriment d'une construction psychologique des personnages. Deux heures plus tard, les femmes et hommes du village se déchaîneront sous les rythmes des karkabous et du gumbri de Diwane Gnawa venu de Blida. Reprenant les titres du répertoire traditionnel, ce groupe a su créer une ambiance de fête et nouer une telle complicité avec le public que le concert a duré près de trois heures.Pour rappel, Racont'arts 2015 a concocté un programme d'une richesse singulière qui va de l'artisanat aux arts plastiques en passant par les conférences sur différents thèmes dont celle de Saïd Sadi sur le printemps berbère d'avril 1980, sans oublier bien sûr les récitals musicaux avec comme têtes d'affiche cheikh Sidi Bémol et Akli D.En parallèle, et tout au long de la journée, de jeunes musiciens improvisent des galas sauvages dans les nombreuses placettes du village avec les vieilles d'Iguersafène qui entonnent régulièrement les magnifiques achewik de Kabylie, auxquels plusieurs personnes tendent leur dictaphone afin de garder une trace matérielle de ce patrimoine séculaire.







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