Algérie

Ouverture de nouvelles officines pharmaceutiques




La grogne gagne Sidi Bel-Abbès Les modalités d’application d’une circulaire émanant du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière autorisant l’ouverture de nouvelles officines pharmaceutiques dans les zones dites «d’extension et/ou enclavées» des villes, sont depuis quelques semaines au centre d’une sérieuse controverse. Cette polémique oppose, à Sidi Bel-Abbès, les gérants de certaines officines privées implantées à la périphérie urbaine et les responsables locaux du secteur. Et pour cause! Les premiers n’accusent pas moins les représentants de l’administration de donner une interprétation erronée de la circulaire ministérielle en question en délivrant «à tout bout de champ» des agréments pour permettre à de jeunes pharmaciens diplômés, «triés sur le volet» (?), d’ouvrir de nouvelles officines dans certains quartiers de la ville qui en sont déjà fortement pourvus depuis plusieurs années, dans les limites autorisées par «le numerus clausus en vigueur à l’échelle nationale et qui est d’une officine pharmaceutique pour 5.000 habitants». Ils estiment qu’une telle décision, si elle venait à être suivie d’effet au niveau local, risquerait «de porter un préjudice grave aux officines en pléthore sur les sites ciblés et constituer dans le même temps un véritable déni de droit». Les contestataires ne manqueront pas de s’interroger ainsi sur les réelles motivations des responsables de la santé publique à vouloir «décréter arbitrairement et de manière unilatérale», que certains quartiers de la ville de Sidi Bel-Abbès sont inclus dans les zones désenclavées prioritaires, alors que l’agglomération dans son ensemble a recouvré toute son unité et sa cohérence spatiale depuis bien des lustres. «Aligner les cités Sorecor, Boumelik ou Sidi Djillali sur les mêmes critères d’appréciation d’une localité du sud de la wilaya relève de l’absurdité la plus totale, d’autant plus que des villages situés autour du chef-lieu sont d’ores et déjà intégrés au territoire du «Grand Bel-Abbès», pour reprendre les termes chers aux urbanistes et aménageurs locaux», fera-t-on observer comme par dépit. Se montrant persuadés donc que la décision d’ouvrir à Sidi Bel-Abbès de nouvelles officines constitue en l’état une «entorse flagrante aux dispositions contenues dans l’instruction ministérielle visée, pour la simple et bonne raison qu’aucun des sites de la ville ne répond à la critériologie des zones dites d’extension et/ou enclavées», les protestataires ont décidé de «saisir le wali de Sidi Bel-Abbès en sa qualité de garant du respect de la réglementation et des lois de la République». Il lui demande «d’intervenir personnellement et de mettre un terme à l’injustice qui se prépare par, notamment, un réexamen de la répartition des postes qui ont été ouverts et une réaffectation plus judicieuse et plus juste des nouvelles officines». Le dossier a été également soumis à l’appréciation de la section ordinale régionale des pharmaciens qui doit se prononcer dans les prochains jours sur la question avant que l’administration ne délivre les agréments, objet de la contestation.
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