Algérie

Ouverture de la saison estivale à Aïn Témouchent



Le tourisme à la traîne ! Alors que 140 530 estivants ont été comptabilisés par la protection civile depuis le 1er juin, avec déjà 91 interventions de sauvetage, c?est jeudi qu?il a été procédé à l?ouverture officielle de la saison estivale sur 20 plages ouvertes à la baignade, pour cette année, contre 17 auparavant. Et si un consistant effort a été consenti par les pouvoirs publics en matière de réhabilitation des sites et d?ouverture des accès ainsi que la remise en état des routes littorales, comme à l?accoutumée, il va être enregistré nombre de fausses notes. Ainsi, sortant du programme de sa brève visite rendue à Béni Saf pour l?ouverture solennelle de la saison, le wali s?est rendu inopinément à Rachgoun pour découvrir à son premier arrêt un restaurateur ambulant squattant un muret d?une superbe esplanade. Le désagréable spectacle d?une nourriture proposée sans aucun respect des règles d?hygiène ainsi que la sauvage occupation d?un espace public donnait un avant-goût de ce qu?il va advenir. La question se pose de savoir si les communes littorales vont s?investir sur la durée pour réussir de bonnes conditions d?accueil des estivants. Mais, vont-elles être tentées à le consentir, sachant d?ores et déjà que l?investissement financier qu?elles ont souscrit sur leurs maigres ressources ne sera pas rentabilisé ? A cet égard, est-ce à l?administration et aux élus de s?impliquer seuls, en l?absence des professionnels, peu nombreux il est vrai ? Où sont les professionnels ? La question est d?autant essentielle qu?il a été constaté l?absence ou la mise à l?écart de l?office du tourisme, un office théoriquement l?émanation des professionnels. Dans la réalité des faits, le tourisme à Témouchent relève plutôt de l?illusion au regard d?un nombre d?infrastructures touristiques qui se compte sur les doigts d?une main, alors que celles qui sont en projet sont majoritairement en panne. En effet, sur neuf projets d?investissement balnéaires prévus à Béni Saf, Rachgoun, Bouzedjar et Terga, seulement trois, d?une capacité de 344 lits, sont en cours de réalisation, alors que 4 autres de 172 lits sont à l?arrêt ainsi qu?une résidence touristique dont le nombre de lits n?est pas précisé. Enfin, deux projets de 195 lits n?ont même pas été lancés en réalisation. La question se pose alors de savoir jusqu?à quand les collectivités locales devront attendre pour que les saisons estivales commencent à avoir un impact économique conséquent sur une région dont la vocation touristique constitue à ce jour une invalidante potentialité ?


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