Algérie

Ouverture de l'audiovisuel Les avis partagés des partis politiques



Comment les partis politiques perçoivent l'ouverture annoncée de l'audiovisuel à l'initiative privée '
Sollicités par l'agence officielle APS, les partis ont presque tous convenu de la nécessité de définir des garde-fous précis pour garantir la promotion de la démocratie et le respect des opinions et empêcher les détenteurs de fonds de monopoliser le secteur.
Djelloul Djoudi, membre dirigeant du Parti des travailleurs (PT), estime nécessaire une mise en place de règles et cadres juridiques définis qui mettent le secteur à l'abri du monopole 'des groupes d'intérêts'. De son côté, le chargé de communication du Front de libération nationale (FLN), Aïssi Kassa, a appelé de ses v'ux l'ouverture d'un débat public pour arrêter des 'mécanismes et des cadres juridiques définissant les missions et le rôle des médias audiovisuels privés dans l'animation de la vie médiatique et politique en Algérie', tout en insistant sur l'importance de 'l'élaboration d'un cahier des charges qui régisse le secteur et tienne compte d'une expérience de la presse écrite privée de 20 années'. À ses yeux, les chaînes privées doivent se conformer aux valeurs religieuses et culturelles de la société algérienne et éviter toute forme de propagande électorale. Pour sa part, Miloud Chorfi, porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), considère que 'l'audiovisuel privé doit constituer le moyen d'exprimer et de transmettre les préoccupation de la société'. M. Chorfi a beaucoup insisté sur l'impératif d'une synergie entre les jeunes potentialités du secteur et les investisseurs privés pour une complémentarité en faveur du pluralisme politique et médiatique tout en mettant en garde contre le parti pris des chaînes télévisées et radiophoniques pour des partis donnés dans le traitement de l'information.
Le Front national algérien (FNA) de Moussa Touati a mis en exergue la nécessité de mettre en place des garde-fous pour réguler ce secteur important afin qu'il ne plonge pas dans l'anarchie médiatique. 'Il n'est pas question que le secteur soit ouvert aux détenteurs de fonds aux origines douteuses', affirme M. Touati qui préconise la mise en place d'un 'code de déontologie de la profession qui délimite les responsabilités du propriétaire d'une chaîne'.
Qu'en pensent les partis islamistes '
Le responsable de la communication du mouvement pour la société de la paix (MSP) Mohamed Djemâa estime nécessaire la définition de mesures qui empêchent la mainmise sur le secteur 'des détenteurs de fonds qui serviront leurs intérêts personnels au détriment du pluralisme médiatique et politique'.
Le parti Ennahda partage la même appréhension. Pour son chargé de communication, M. Mohamed Hadibi, une enquête sur le financement de ces médias s'impose avant l'octroi de l'autorisation pour qu'ils ne soient pas instrumentalisés par des groupes d'intérêts ou des parties extérieures.
Le secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS), Karim Tabou, estime qu il n'y a pas de volonté politique de permettre à l'audiovisuel privé de jouer son rôle conformément aux standards mondiaux'. Le responsable de la communication du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) s'est, lui, refusé à tout commentaire.
R. N./APS


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)