Oulmane Mohamed

A l'occasion de la célébration du 60e anniversaire du 1er novembre 1954, un hommage a été rendu le week -end dernier au chahid Oulmane Mohamed, à Ait Rehouna (Azeffoun).A cette occasion, il a été procédé à la baptisation du CEM du village en son nom. Né le 5 avril 1918, ce maquisard de la première heure a passé son service militaire de 1939 à 1941 a Blida. C'est là qu'il a commencé à prendre conscience de la cause nationale. En 1954, il est nommé chef de front de la région d'Ait Rehouna. Il aura sous sa commande 5 villages, Ait Rehouna, Ait Si Yahia, Oumaden, Adrar, Ihnouchène. Du PPA aux rangs de l'armée de libération, le chahid fut de tous les combats. Selon des témoignages des moudjahidines de la région présents à cette cérémonie, tels que Moh Saïd Boudakhan, Zamari Boudjemaa, Moh Oumouh Tifra, Oulmane Mohamed fut un grand responsable, très rigoureux dans sa gestion et ses décisions.C'est sur ses instructions que les combattants de l'ALN ont construit 14 abris dans cette région de la Kabylie maritime. De par sa situation géostratégique et l'abnégation de sa population, de ses moussebline et de ses maquisards, elle a été choisie, en 1956, par les grands chefs de la région comme Poste de commandement de la zone 3, région 3, kasma 3. Le PC disposait d'une infirmerie, d'un tribunal et d' une cuisine. Des dizaines de compagnies de moudjahidines de passage trouvaient refuge et repos dans ce village.Oulmane Mohamed fut par l'aviation française le 15 mai 1960 au lieu dit Samdha, à Iflissen. Youcef, son petit fils dira à propos de cet hommage : «Nous remercions le comité de village, l'association Ivahriyen, les anciens maquisards, les autorités locales, l'Onm, les enfants de chouhada et l'ensemble de la population pour leur présence, et leurs témoignages. C'est un honneur pour notre famille et tout le village. Mon grand- père n'a pas de tombe à ce jour. Par la baptisation du CEM d'Ait Rehouna en son nom, ses sacrifices viennent d'être récompensés et le v'u de Didouche Mourad (Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires) a été exaucé pour ma famille».