L'examen des demandes d'agrément à octroyer aux nouvelles formations politiques ne sera entamé au niveau du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales qu'une fois le nouveau projet de loi sur les partis adopté au niveau de l'Assemblée populaire nationale (APN). C'est Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, qui l'a fait savoir en marge de la visite effectuée avant-hier par le chef de l'Etat à Alger. Ce représentant du gouvernement est même allé jusqu'à fixer l'échéance de la fin du mois en cours qu'il considère comme le moment le plus opportun pour son département d'engager l'étude des dossiers de demande d'agrément déposés, pour rappel, par une quarantaine de partis politiques.
Et ce ne sont pas toutes les demandes qui seront satisfaites, a encore soutenu le ministre de l'Intérieur, qui estime d'ores et déjà qu'il existe uniquement «5 ou 6 partis politiques qui peuvent remplir les conditions pour l'obtention d'un agrément.»
L'on retiendra que Ould Kablia s'est abstenu de citer nommément ces six partis favoris pour l'obtention du fameux sésame devant conférer une assise juridique à leur existence en tant que parti politique et d'être reconnus, de surcroît, par la législation en vigueur. Hormis ce nombre de 5 à 6 formations évoquées par le ministre de l'Intérieur, les autres partis en attente d'agrément, dépassant la trentaine, ne remplissent pas, selon lui, les conditions pour s'ériger en partis et n'ont pas, a-t-il insisté, la consistance nécessaire pour le devenir.
L'UDR confiante et le PLJ sans commentaire
Réagissant à ces déclarations faites par le ministre de l'Intérieur, Amara Benyounès, secrétaire général de l'UDR (Union pour la démocratie et la République) a rappelé que le parti qu'il dirige a procédé en 2004 au dépôt de son dossier d'agrément auprès du ministère de l'Intérieur.
«C'est en juillet 2004 que nous avons déposé notre dossier d'agrément, lequel dossier est au complet et ne manque d'aucun papier parmi tous ceux exigés» a déclaré le SG de l'UDR, contacté hier. Il se dit en outre confiant au sujet de l'octroi de l'agrément pour sa formation.
«Franchement, nous estimons qu'il n'existe aucune raison pour que l'UDR ne soit pas agréée par les autorités», a-t-il ajouté. Pour sa part, Mohamed Saïd, le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), qui figure aussi parmi les formations politiques en attente de leur agrément, s'abstient quant à lui de faire le moindre commentaire au sujet des déclarations du ministre de l'Intérieur.
«Tant que le ministère de l'Intérieur n'a pas été jusqu'à révéler l'identité de 5 où 6 partis qu'il considère comme favoris pour l'obtention d'un agrément, je n'ai donc aucun commentaire à émettre sur la question», a estimé Mohamed Saïd.
Ould Kablia «désolé» pour le FFS
En marge de la visite de Bouteflika à Alger, Daho Ould Kablia a par ailleurs révélé que le projet de loi organique sur les partis politiques comprend des dispositions plus claires et des facilitations pour les postulants à la création d'un parti.
«Il y a plus de facilitations et les choses sont plus claires et plus nettes dans ce nouveau projet de loi. Il est donc plus intéressant pour les personnes qui souhaitent créer un parti d'attendre quelques semaines pour pouvoir le faire», a-t-il dit, repris par l'APS.
Sur un autre volet, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales s'est dit «désolé» de constater que le Front des forces socialistes (FFS) n'a pas obtenu d'autorisation pour tenir son activité à Aïn Dheb (Tiaret) de la part du maire de cette commune. «Le FFS est un parti agréé, il a le droit de tenir des réunions partout. Je n'étais pas au courant ; si j'en avais été informé, j'aurais demandé qu'on l'autorise», a-t-il soutenu.
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Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.letempsdz.com