Ould Ali y tient

Les structures d'accueil et la volonté étatique nécessaires pour la concrétisation de ce projet existent, souligne le ministre.Le projet de renforcer la mobilité géographique des jeunes en Algérie est toujours d'actualité et une priorité pour les pouvoirs publics. Le ministre de la Jeunesse et des Sports El Hadi Ould Ali, a longuement plaidé avant- hier en faveur de ce sujet à Béjaïa où il était en visite de travail.En inspectant certains centres de vacances dédiés aux jeunes du Sud âgés entre 18 et 35 ans, Ould Ali a exhorté les responsables de son secteur à renforcer ces initiatives et à mettre tous les moyens nécessaires pour la concrétisation de ce projet.L'Algérie, selon le ministre, dispose de suffisamment de structures d'accueil pour pouvoir concrétiser ce projet. «Les infrastructures existent. Nous sommes, en l'espèce, les premiers en Afrique», a-t-il précisé. Outre l'existence des structures, le ministre fait savoir qu'en Algérie il y a aussi la volonté étatique nécessaire pour l'aboutissement de ce projet. «Un argument, incitateur qui plaide fortement pour une dynamique forte, laquelle couplée avec la volonté étatique, exprimée par les hautes autorités du pays devraient porter à leurs paroxysme les échanges entre les diverses régions, notamment entre les régions côtières et celles du Sahara et des Hauts-Plateaux», a-t-il indiqué. Ce projet de mobilité géographique des jeunes est le seul capable, fait remarquer le ministre, d'offrir un cadre «d'épanouissement, de découverte, d'aiguiser leur solidarité mutuelle et ce, dans une ambiance conviviale, ludique et fondée sur les principes du respect de l'autre et de l'amour du pays». Par ailleurs, il est à souligner que l'idée de renforcement de la mobilité géographique de jeunes, est l'idée du président de la République. Celui-ci, en visitant les wilayas du pays, a remarqué que les jeunes Algériens ne connaissent pas leur pays et, du coup, les vertus et les atouts dont dispose l'Algérie.Pour remédier à cette situation désolante, le président a instruit alors le ministère de la Jeunesse et des Sports, celui de la Culture, ainsi que de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d'oeuvrer dans ce sens. Ainsi, le président de la République a demandé au ministère de la Jeunesse et des Sports de multiplier le nombre de centres de vacances aussi bien au niveau des wilayas du Nord que du Sud, afin d'accueillir les jeunes pendant les vacances. Le ministère de la Culture a été appelé dans ce projet à initier des semaines culturelles entre les wilayas. Quant au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, il était question pour lui d'envoyer dans la mesure du possible les nouveaux bacheliers dans les différentes universités du pays pour faire leurs études universitaires. Certes, le problème d'hébergement et le nombre de places pédagogiques s'étaient posés dans certaines wilayas au début des années 2000.Raison pour laquelle le projet de mobilité des nouveaux bacheliers a été entravé un petit peu.Mais depuis quelques années, depuis trois ans exactement, toutes les wilayas du pays se sont offertes des universités et le problème du manque d'hébergement et de places pédagogiques est totalement résolu. Preuve en est que pour la rentrée universitaire de cette année 2016-2017, de nombreux nouveaux bacheliers se sont vu affecter dans des universités autres que celles se trouvant dans leur lieu de résidence pour poursuivre leurs études. Tahar Hadjar, ministre de tutelle, en organisant récemment une conférence de presse à l'occasion du début des inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers, a déclaré que cette politique sera renforcée dans les années à venir.«Nos étudiants doivent connaître leur pays pour qu'ils puissent l'aimer à sa juste valeur. Dieu merci, aujourd'hui toutes les wilayas du pays disposent d'une ou de plusieurs universités. Il y a de la place partout pour les nouveaux bacheliers», a-t-il indiqué, ajoutant que de nouvelles annexes pour les écoles supérieures ouvriront d'ici peu dans d'autres wilayas.