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Ould Ali met la pression sur Zetchi



Ould Ali met la pression sur Zetchi
Le pacte est-il rampu'
En dépit du fait que le président de la Fédération algérienne de football martèle que les relations entre lui et le ministère de la Jeunesse et des Sports, sont excellentes, n'empêche que sur le terrain, il est remarquable que El Hadi Ould Ali met bien de la pression sur Kheireddine Zetchi.
La dernière sortie du ministre de la Jeunesse et des Sports est bien significative, lui, qui n'a pas hésité à déclarer au sujet de l'ex-DTN de la Fédération française de football (FFF), Blaquart, que la FAF doit faire une enquête sur l'«affaire des quotas» dans laquelle est impliqué le technicien français, appelé à faire le diagnostic du football algérien pour aider la Direction technique nationale (DTN) présidée par Fodil Tikanouine. Quelques jours auparavant, le ministre a réagi à l'élimination de la sélection algérienne de football du Mondial russe, suite à sa double défaite face à la Zambie en demandant des «éclaircissements» à Zetchi. El Hadi Ould Ali réclame une évaluation objective et approfondie de l'élimination de l'EN de la course au Mondial 2018. Très déçu, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a déclaré que «je lui ai (Zetchi, ndr) demandé de parler aux joueurs et au staff technique pour tirer les leçons et préparer une équipe à même d'honorer l'Algérie lors des prochaines compétitions» avant d'ajouter: «Il ne faut pas faire dans la précipitation. M. Zetchi est appelé actuellement à évaluer la situation de l'Equipe nationale car il en est responsable, d'autant que le ministère lui avait apporté soutien et les facilitations pour mener à bien sa mission.» Et dans ce même ordre d'idées, le ministre montre sa «désapprobation» du maintien du sélectionneur espagnol des Verts, Lucas Alcaraz, en faisant la réflexion suivante: «Alcaraz a dirigé seulement quelques rencontres. Nous ne lui avons pas demandé de qualifier l'Algérie au Mondial de Russie, mais notre objectif était de remporter ces rencontres, car si nous faisons appel à un entraîneur c'est pour remporter des rencontres et du moment que ce dernier a échoué, les supporters de l'Equipe nationale sont en droit de se poser des questions sur cette élimination, d'où la nécessité pour le staff technique et les responsables de la fédération d'apporter des éclaircissements sur ce sujet». Et là, il est tout aussi utile de rappeler qu'au mois d'avril dernier, le ministre avait déjà voulu «orienter» le président de la FAF, au moment où l'urgence de nommer un sélectionneur pour les Verts a fait couler beaucoup d'encre. Montrant son intérêt à cette «recherche» du nouveau coach, le ministre de la Jeunesse et des Sports a saisi l'occasion du voyage du MCA, vers la Tanzanie pour disputer son match de Coupe de la CAF pour déclarer, entre autres que «Zetchi ferait mieux de nous consulter». Et donc concernant ce dossier du nouveau coach des Verts, le ministre avait alors déclaré que «ce n'est pas obligatoire, mais consulter le ministère est préférable». Ainsi, Ould Ali voulait orienter Zetchi à prendre l'avis du ministère, voire de son entourage. Il ne veut pas mettre la pression en l'obligeant à le faire, mais le message est plus que clair: «Quand il s'agit du drapeau national, mon point de vue est clair, il faut consulter. Ce n'est pas obligatoire, mais de préférence il faut coordonner et consulter le ministère.». Et après la double défaite contre la Zambie, demander des «comptes» et des explications, devient des plus logiques, en l'absence de consultations préalables, estiment des observateurs... Certains, estiment, plutôt, qu'il y a une sorte d'«ingérence» du ministre dans les affaires de la FAF.
D'autres, ils pensent qu'«orienter» le nouveau président de la FAF dans ses démarches, est plutôt bien bénéfique pour lui et donc pas question de traduire ces gestes en évoquant une ingérence...Quant aux derniers, ils préfèrent s'abstenir de tout commentaire ou tentative d'interprétation. Pour revenir aux réactions du ministre, il est nécessaire aussi de rappeler l' «intervention» du ministre lors du problème qui opposait le président de la FAF au président de la Ligue de football, pour comprendre qu'il y a quelque part absence de «bonnes relations» entre le MJS et la FAF. En se déplaçant à Constantine au mois d'août dernier pour une visite d'inspection au stade Chahid Hamlaoui, le ministre répond à la question des journalistes à propos du conflit Zetchi-Kerbadj, en confiant: «J'ai parlé aussi bien à Zetchi qu'à Kerbadj et je pense que la divergence n'est pas aussi grave. Je pense plutôt qu'il y a un problème de communication entre eux. L'un est président de la LFP, l'autre président de la FAF. Ils doivent collaborer, se parler et se concerter pour faire avancer le sport et le football en particulier. Je les invite à s'asseoir autour d'une table et puis aplanir les divergences. Quand on se met autour d'une table, on peut évacuer les malentendus. Il faut que l'intérêt national prime sur tout...». En résumé donc concernant cette relation MJS-FAF, tout semble être justement un vrai problème de communication...
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