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Ouargla
Venu à la rencontre des walis du Sud, à Ouargla, samedi, Noureddine Bedoui était loin de s'imaginer que les jeunes de Aïn Beïda, petite localité à 6 km du chef-lieu de la wilaya, lui réclameraient des loisirs, des bassins de natation et des jets d'eau. Une ville d'eau plaisante contre un réseau d'assainissement !Aïn Beïda furieuseLa donne climatique motive une colère qui gronde chez les habitants de Ouargla, c'est un point commun à tous les Sahariens d'Algérie, qui semblent en avoir marre de vivre dans des conditions climatiques aussi difficiles tues par les pouvoirs publics. Certains restent sceptiques et expriment avec violence leurs critiques vis-à-vis des autorités locales, accusées de ne pas en faire assez pour moderniser ce Sahara et offrir plus de confort aux habitants qui y passent 11 sur les 12 mois de l'année. Chaque année, d'Adrar à Biskra, la colère monte à cause des coupures de courant intempestives d'une Sonelgaz jamais prête pour l'été.Pas cette année. Du moins à Ouargla, où, depuis trois ans, les habitants de Aïn Beïda, expriment violemment leur sentiment d'injustice et exigent mieux.Ils dénoncent l'iniquité, voire l'inefficacité, dans les opérations de développement et les mauvaises décisions prises par les responsables. Samedi encore, ils étaient furieux et on tenu à l'exprimer au ministre de l'Intérieur, en visite de travail à Ouargla avec dix walis et dix walis-délégués du Sud. Pour les jeunes de cette localité, « il est inadmissible que les autorités se réunissent à Ouargla où nos enfants n'ont aucun refuge à la chaleur et l'oisiveté estivale». Les pancartes étaient assez expressives de cette colère contre les élus et l'administration à la fois, «impuissants et peu conscients de notre quotidien noir ». Les jeunes de Aïn Beïda estiment qu'«une seule piscine au chef-lieu de wilaya est insuffisante pour satisfaire la forte demande» et qu«une ville d'eau devrait être créée à Ouargla avec des bassins de natation et des jets d'eau pour les familles».Piscine contre égoutLe ministre de l'Intérieur qualifie de requêtes légitimes des enfants du Sud et qui tardent à être concrétisées tant le retard accumulé est immense et les priorités des secteurs comme l'hydraulique et l'agriculture encore plus pressants. Au lieu de piscines, ce sont de nouvelles canalisations souterraines que demandent les autorités de Ouargla, de nouveaux regards d'égouts. Les jeunes ne sont pas de cet avis: ils veulent profiter des eaux souterraines du Sahara. Des piscines en urgence !Houria Alioua


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