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Ouargla
La direction de l'action sociale de la wilaya de Ouargla avait procédé, en 2012, à la fermeture de toutes les crèches.Une fermeture motivée par la situation, jugée catastrophique au regard du diagnostic établi, qui a fait état de dysfonctionnements et d'insuffisances aussi bien dans le secteur public que privé. En plus de l'existence d'une bonne centaine de garderies non agréées dans les grandes agglomérations de la wilaya, la plupart ne sont pas en conformité avec les normes. Et par-delà leur exiguïté, elles manquent pour la plupart d'aération, de lumière, d'eau et d'électricité.Le constat avait fait également ressortir une absence quasi généralisée de mobilier adapté à la petite enfance et de moyens didactiques et ludiques. En un mot, les crèches de Ouargla, y compris celles relevant de la municipalité, de la CNAS et de Sonatrach, ne répondaient pas aux exigences du cahier des charges prévu par le décret relatif à ces établissements. La fermeture de ces établissements pour «mise en conformité» a scandalisé les familles d'autant qu'elle a coïncidé avec... la rentrée scolaire et sociale. Mais elle a eu pour mérite de remettre de l'ordre dans ce capharnaüm en exigeant comme préalable le dépôt d'un dossier d'agrément dans un délai de deux mois et l'aménagement de locaux à même de faciliter la mise en ?uvre du projet éducationnel, l'accueil des parents et l'accomplissement des tâches du personnel dans des conditions de sécurité, d'hygiène et de confort.Un délai d'une année avait été donné aux établissement agréés pour adapter leur infrastructure à la réglementation et à ceux exerçant au noir pour régulariser leur situation juridique. Depuis, ces crèches ont aménagé des espaces supplémentaires, séparant les différents niveaux et catégories d'âge, mis un peu de couleur sur les murs, de la verdure et des espaces de jeu. D'une centaine d'établissements, la wilaya est passée à 25 crèches reconnues qui ont reçu leur agrément officiel.La direction de l'action sociale a qualifié la situation de ces crèches «acceptable», jugeant toutefois que la tarification était excessive par rapport à la qualité de service. Mais il se trouve que le décret en question ne se prononce pas à propos des tarifs en usage, qui vont de 3000 à 7000 DA par mois. L'absence de projet éducationnel conforme aux programmes de l'éducation nationale fait que la plupart de ces établissements relèvent plutôt du statut de garderie d'enfants, une roue de secours pour les mamans qui travaillent et n'ont finalement pas un grand choix pour sélectionner et mettre le prix dans une crèche offrant un plus dans l'éducation et l'éveil de leur enfant.


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