Algérie - A la une

Où se situe notre football '


Où se situe notre football '
«Je vais jeter un pavé dans la mare, je dis à quelques présidents : Dites-nous avec qui étiez-vous il y a quelques jours et avec qui déjeuniez-vous '» Voilà une déclaration d'un confrère journaliste et consultant de la chaîne El Heddaf. Avant de répondre à sa propre question : «Si ce n'est avec l'ancien président de la Fédération algérienne de football».Voilà le début du scénario écrit, réalisé et produit par des présidents de clubs, lors de l'assemblée générale qui avait pour ordre du jour de discuter de la programmation des demi-finales de la Coupe d'Algérie et de l'acceptation ou pas du départ du président de Ligue 1 Mobilis, Kerbadj qui criait haut et fort, «je suis venu vous demander de m'aider à partir... Je ne peux plus continuer. Que ceux qui veulent présenter leur candidature le fasse, je tiens à votre disposition les bilans et ma demande de démission.Tout en rappelant que le ministre de la Jeunesse et des Sports lui aurait demandé de ne pas quitter le fauteuil... Je suis accusé de tout, y compris de la désignation des arbitres et les changements fréquents des dates des rencontres du championnat qui ont fait l'objet de sévères critiques de la part des clubs de Ligue 1». Kerbadj excité par l'ambiance fiévreuse de l'AG expliquait que la désignation des arbitres et les dates des matchs de Coupe d'Algérie ne sont pas de son ressort. Et d'ailleurs «le match CSC-MCA était bel et bien fixé pour le 19 mai, le reste ce n'est pas de mon ressort. Je n'ai aucun intérêt à favoriser un club au détriment d'un autre», a répliqué Kerbadj qui reconnaît néanmoins qu'il avait fait l'objet de pression de la part de «parties externes» sans les citer.Plus loin encore dans son intervention, il reconnaîtra, par «amour au football», avoir rendu service à tous les présidents de clubs. Voilà un homme, qui hier faisait l'objet d'un arrosage de critiques de la part de ces mêmes personnes devient aujourd'hui par quel miracle l'indispensable personne pour gérer la ligue... Un scénario que les grands réalisateurs auraient certainement du mal à réussir à monter.D'ailleurs, supporters, consultants journalistes et experts ont certainement exploré le dictionnaire pour trouver le meilleur qualificatif qui puisse illustrer ce qui vient de se passer à Dely Ibrahim. Incroyable, stupéfiant, carnavalesque, grotesque, cardinalesque... «Il est vrai que l'impact de ces qualificatifs sur le monde sportif donnera inéluctablement matière à réflexion. Tout cela n'est autre qu'un «complot contre le président Zetchi», déclarait un des consultants qui avait suivi avec intérêt et stupéfaction ce grand show animé par ceux qui se qualifient d'acteurs de football.«Nous sommes les acteurs du football qu'on le veuille ou pas», confie le président du MCA à une chaîne de télévision. Et pour preuve, l'homme aux milles contradictions a été maintenu à son poste. C'est tout l'art de dire que ce football est réellement pris en otage, comme ne cessait de le répéter Ali Bencheikh. Dans cette chaude et brûlante AG, le président du club de Chlef, pour donner du sens à son répertoire, pointera du doigt le président de la FAF, qui serait, selon lui, loin du terrain et donc des problèmes que vivent les clubs professionnels. Souvent en déplacement, il laisse derrière lui une situation qui dénature l'image de ce football.Pis encore «près de deux mois après son élection, il n'a pas programmé la moindre rencontre avec les présidents de clubs professionnels pour débattre des vrais problèmes qui minent le football national. Je l'ai appelé personnellement plusieurs fois, mais il n'a jamais daigné répondre y compris lorsque j'utilise ses relations personnelles», a-t-il déclaré en substance lors de cette AG. Dans cette avalanche de déclarations, il est difficile de trier la vérité, du doute. Qui dit vrai, qui dit faux ' Qui dit vrai dans cette assemblée géniale où tout le monde semble détenir la vérité, une vérité jalousement cachée avant l'élection de Zetchi.«A quel jeu se livrent aujourd'hui, ces hommes qui se disent être les acteurs du football national les «ennemis» d'hier deviennent pour la circonstance de grands amis». Des bises se sont faites sous les applaudissements et projecteurs des caméras des chaînes de télévisions présentes alors que les «bons vieux amis» faillirent en arriver aux mains pour régler leurs «contentieux» bassement clubards...Pour un confrère, il remarquera que lors de ce rendez-vous «les Ghrib (MCA), Hamar (ESS), Hannachi (JSK), Medouar (ASO) et le tout dernier de la classe, Saou (USB) échangeaient les pas de danse dans une indescriptible cacophonie». Il faut sculpter l'horizon de la prochaine saison. C'est important. Le football reste le creuset où viennent se mélanger le pire mais aussi le meilleur des émotions et des sentiments.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)