Algérie - A la une

"Orienter l'investissement vers la transformation, l'agroalimentaire et l'industrie propre"



Installé il y a un peu plus de trois mois, le wali d'Oum El-Bouaghi, M. Berimi Djamel-Eddine, s'exprime, dans un entretien à Liberté, sur le développement dans cette wilaya et sur les difficultés rencontrées, notamment en matière d'investissement.Liberté : Vous venez d'achever une série de sorties à travers toutes les communes de la wilaya, quel constat faites-vous 'Djamel-Eddine Berimi : Ces tournées m'ont permis de constater que l'effort del'Etat, concret, est là, il a touché tous les secteurs. Beaucoup de projets d'envergure ont été lancés et sont en voie d'achèvement, comme le projet d'AEP des villes d'Aïn M'lila, Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Oum El-Bouaghi et Aïn Beïda que j'ai inspecté ce matin (jeudi ndlr), une grande réalisation qui va soulager les populations de ces communes. Il y a aussi la mise en valeur des terres agricoles, le périmètre d'irrigation d'Ouled Hamla qui viendra s'ajouter à celui déjà existant de Ksar Sbahi, la vocation essentielle de la wilaya étant l'agriculture.Et en matière d'habitat 'À l'instar des autres wilayas, Oum El-Bouaghi a bénéficié de programmes conséquents de logements dans les différents segments, y compris le programme du FNPOS ; dans toutes les communes sont réalisés ou se réalisent des programmes ; nous venons de bénéficier d'une dotation complémentaire de 700 unités du programme AADL, ce qui portera le nombre global à 2 700 unités.Y a-t-il des quotas prêts à être distribués au niveau des communes 'Nous nous apprêtons à afficher des listes de bénéficiaires dans des communes où les travaux préliminaires ont été finalisées par les commissions ad-hoc compétentes ; en parallèle, il y a même des opérations communément appelées "tirage au sort" qui ont concerné des communes dont l'attribution a été faite avant mon arrivée.On parle beaucoup d'investissement, de facilitations, qu'en est-il au niveau de votre wilaya 'Ce chapitre n'a pas été ignoré, nous accordons beaucoup d'importance aux secteurs qui sont privilégiés par le gouvernement ; j'ai visité des ZAD et des zones industrielles, mais il reste beaucoup à faire malheureusement. Il y a encore du foncier disponible qu'on doit mettre rapidement à la disposition des éventuels investisseurs. Hier, j'ai présidé une réunion d'évaluation de cette disponibilité foncière, il n'est plus question de donner des terrains à Oum El-Bouaghi, Aïn Beïda et Aïn M'lila pour faire de la fabrication de parpaings, cela est révolu, il va falloir orienter l'investissement vers la transformation, l'agroalimentaire et l'industrie propre.On parle d'un taux appréciable en matière de raccordement à l'énergie (électricité et gaz).Effectivement, c'est un taux parmi les plus élevés comparativement à la moyenne nationale, il est de 97% pour l'électrification rurale, nous continuons notre action ; il y a aussi d'autres priorités comme l'AEP, l'assainissement, la santé, le désenclavement des secteurs sur lesquels nous avons été interpellés à maintes reprises par les populations ; nous ne ménagerons aucun effort pour faire aboutir ces projets auxquels elles aspirent depuis peut-être des années.La majorité des communes n'ont bénéficié d'aucun lotissement depuis plus de 25 ans, une préoccupation qu'on a toujours soulevée.Je suis arrivé dans cette wilaya des Hauts-Plateaux avec l'idée d'un foncier agricole à profusion. Mais grande fut ma surprise lorsque j'ai découvert que toutes les communes sont entourées de terrains agricoles à haut rendement ; ce dossier est brûlant ; la wilaya, comme vous le savez, compte 13 communes qui ont bénéficié de lotissements dans le cadre des Hauts-Plateaux ; quelques lotissements ont été implantés sur des terrains agricoles ; nous sommes en train de faire les démarches nécessaires pour qu'on puisse déclasser ces terrains avec les ministères concernés. Dès qu'on aura bouclé ce dossier, nous irons peut-être vers des lotissements à densifier ou quelques poches urbaines qui pourraient contenir d'éventuelles extensions de lotissements existants ou la création de coopératives et de lotissements.L'on s'interroge pourquoi certains grands projets n'ont pas été achevés 'Effectivement, il y a par exemple celui qui devait soulager la population en matière de transport, à savoir la ligne ferroviaire Aïn M'lila - Tébessa. J'ai saisi le ministère des Transports sur cette situation qui, il faut le dire, est déplorable.Il y a aussi le projet du centre de regroupement des équipes nationales, un projet installé sur un site inapproprié, loin de toutes viabilités, ce qui va poser un gros problème d'AEP, d'électricité et de routes... c'est un projet qui a été évalué à 1 milliard de dinars, il en est à peine à 7 milliards de centimes ; il semble que c'est un projet qu'il va falloir réorienter ou mettre carrément à l'arrêt en attendant de voir avec le département ministériel concerné pour, peut-être, le relancer si jamais une nouvelle enveloppe financière sera mise à disposition.Vous avez exprimé votre mécontentement en ce qui concerne le secteur de la jeunesse et des sports lors de vos sorties, peut-on savoir pourquoi 'C'est un secteur qui m'a déçu, beaucoup de projets réalisés ont été abandonnés. J'ai effectué une visite inopinée à un complexe sportif de proximité dans la commune de Sigus, qu'on m'a caché d'ailleurs, et j'ai amèrement constaté l'état d'abandon et de dégradation de cette structure inaugurée pourtant il y a juste un an et demi ; j'ai vu sur place des installations vandalisées saccagées, j'étais éc?uré ; j'ai pris des mesures, et la justice a été saisie.Entretien réalisé par : B. NACER
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