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"Organiser et encadrer le marché informel"



Il faudra d'abord commencer par les petits commerçants, qui font dans la concurrence déloyale, certes, mais qui ont droit à un espace afin qu'ils puissent exercer leurs activités dans la légalitéL'ex-ministre chargé des relations avec le Parlement et ex-directeur régional des impôts d'Oran, M. Mahi Khellil, a animé, jeudi dernier, une journée d'étude au centre universitaire Ahmed-Bouchaib de Aïn Témouchent, organisée par l'Union territoriale de l'UGTA. Lors de cette rencontre, dont le thème était "Vision stratégique de l'économie nationale du point de vue de la loi de finances 2016", l'orateur est revenu sur les dernières mesures prises par le gouvernement à la suite de la chute du prix du pétrole. Dans son intervention axée sur les ressources budgétaires de l'Etat, le fiscaliste a estimé "qu'il est impératif d'organiser et d'encadrer le marché informel, dont le chiffre qui échappe au contrôle de l'Etat s'élève à des milliers de milliards et qui représente un lourd fardeau". Pour ce faire, il faudra d'abord commencer par les petits commerçants qui font dans la concurrence déloyale, certes, mais qui ont droit à un espace afin qu'ils puissent exercer leurs activités dans la légalité. Khelil Mahi a aussi plaidé pour l'encouragement de la petite et moyenne entreprise. Un choix incontournable qui devrait aider le pays à sortir de sa dépendance des hydrocarbures. Prenant l'exemple de l'Allemagne qui compte plus de 4 millions de PME qui emploient chacune entre 10 et 100 ouvriers ou encore le Maroc avec 1,2 million de PME, l'orateur affirme que la PME, à elle seule, est capable, non seulement, de créer la richesse mais aussi d'absorber le chômage. "Or chez nous, le nombre des PME n'a guère dépassé les 300 000, un chiffre qui demeure insignifiant par rapport aux défis qui demandent plus d'efforts en termes de financement du déficit budgétaire, notamment, avec cette baisse de 4% de la fiscalité pétrolière en comparaison avec la LFC 2015". M. Mahi révèle que le montant cumulé du Fonds de régulation des recettes a atteint 3081,9 milliards de DA fin 2015, avant de se rétrécir comme peau de chagrin au cours de l'actuel exercice pour se retrouver, selon les prévisions de la LFC 2016, à 1797,4 milliards de DA. Dans le même temps, les restes à recouvrer en matière de fiscalité ordinaire s'élèvent à 3 000 milliards de DA. De son côté, le Dr Si Mohamed Kamel économiste qui a présenté sa communication intitulée "L'économie algérienne, réalité et horizon", a indiqué que l'ouverture des bureaux de change est un aveu du gouvernement de l'existence d'un marché informel illégal et interdit de la devise, qu'il ne faut pas confondre avec le marché interbancaire de change qui est réglementé.M. LARADJ


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