Algérie - Revue de Presse

Oran Un plongeur tué par un jet-ski


L'utilisation «anarchique» des jet-skis, et notamment le non respect des prescriptions spéciales de la navigation, a été une fois encore à l'origine d'un drame qui a endeuillé une énième famille à Oran. Selon des habitants de la localité de Cap Falcon, le corps d'un jeune homme a été repêché, avant-hier, par des pêcheurs qui étaient à bord d'un chalutier, au niveau de la plage de Cap Falcon. Les mêmes sources indiquent que le défunt, qui est un pratiquant de la pêche sous-marine, a été transféré vers le service de médecine légale du CHU d'Oran. Nos interlocuteurs affirment que le jeune homme est décédé des suites de graves blessures à la tête causées par un jet-ski. Les services de police, aussitôt alertés, ont ouvert une enquête pour identifier l'auteur et les circonstances de ce drame. Cet accident, qui malheureusement n'est pas le premier, et qui ne sera probablement pas le dernier, vient relancer le débat autour de l'utilisation, durant la saison estivale, des engins flottants nautiques à moteur, que certains n'hésitent pas à qualifier «d'engins de la mort». Il est rappelé qu'il s'agit là de la deuxième victime d'un jet-ski, durant ce même mois, puisqu'une autre personne avait été percutée, il y a quelques jours, au niveau de la plage des Andalouses, par un jet-ski. Ce nouveau drame vient grossir la liste des victimes des accidents de ces engins mortels. En effet, plusieurs accidents ont été enregistrés durant les saisons précédentes. L'incident le plus dramatique fut le décès d'une fillette de 7 ans après avoir été fauchée par un jet-ski durant l'été 2005 à la plage des Andalouses. Le jeune qui conduisait cet engin fut jugé et condamné pour homicide involontaire, rappelle-t-on. Plusieurs autres accidents similaires, quoique moins graves, sont survenus. Pourtant, bien avant l'ouverture de la saison estivale, les services concernés s'étaient déclarés décidés, cette année, à veiller à l'application ferme de l'arrêté fixant les prescriptions spéciales de la navigation et d'inspection des engins flottants nautiques à moteur pratiquant une navigation de plaisance et de loisir. Pour parer à toute éventualité, une réunion avait été tenue à la Daira d'Ain El Turck, regroupant des représentants de la direction du transport, les services de sécurité et la protection civile, entres autres. Des responsables présents à cette réunion avaient indiqué que tous les hydroglisseurs devaient subir un contrôle avant de pénétrer à la plage. Ces mêmes interlocuteurs ont affirmé que les propriétaires des jet-skis seront sensibilisés sur le danger que peuvent engendrer ces engins flottants. «Les propriétaires des ces jet-skis sont tenus de faire une déclaration sur l'honneur les engageant à respecter la règlementation en vigueur», avait précisé la même source.Ainsi, des instructions fermes ont été données aux agents de la protection civile et à la police mobilisés sur les plages pour sévir contre les «chauffards» qui ne respectent pas la bande de sécurité de 300 mètres de l'espace réservé à la baignade, ainsi que les couloirs d'accès à la zone de navigation limitée en deça de 2 miles nautiques à compter de la limite des eaux. Aussi, les jet-skis non immatriculés ou en défaut d'assurance ne seront plus autorisés à circuler en mer. Et l'on exigera surtout un permis de conduire de catégorie A. La règlementation régissant l'utilisation de ces petites embarcations de plaisance existait sous forme d'un arrêté du ministère des Transports promulgué en 2003, mais n'était pas strictement, sinon pas du tout, appliquée. Il y avait une certaine «tolérance» de la part des services concernés vis-à-vis des utilisateurs.


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