Algérie - Revue de Presse

Oran / Résultat d'une spéculation effrénée



Gâchis - Les spéculateurs seraient derrière cet acte.
Une importante quantité de pomme de terre évaluée à 4 tonnes a été jetée dans la décharge publique d'El Karma dans la wilaya d'Oran. Cette cargaison a été découverte par des éboueurs de la ville, et personne n'arrive à déterminer la provenance.
Il nous a été uniquement rapporté que « les éboueurs ont collecté mercredi dernier plus de quatre tonnes de pomme de terre avariée, sans toutefois donner d'indications précises sur la ou les parties qui se seraient débarrassées d'une telle quantité de ce produit tant prisé par le consommateur algérien mais qui a atteint un prix exorbitant.
D'aucuns affirment à ce propos qu'au regard du prix, «les consommateurs ont décidé de bouder ce produit carrément pour se contenter d'autres aliments moins chers». D'autres avancent une autre thèse, celle des spéculateurs qui « font dans le stockage volontaire pour imposer des prix au tubercule qui n'est pas descendu sous la barre des 80,00 dinars le kilogramme depuis le mois de janvier dernier.
La première hypothèse, semble toutefois la plus développée dans les rues de la capitale de l'Ouest du pays. « La pomme de terre dont le prix varie depuis plusieurs semaines entre 90 et 120 dinars n'intéresse plus les petites bourses qui ont développé d'autres habitudes alimentaires basées sur la consommation des pâtes et des légumes de saison à l'instar des fèves, petits pois et autres, «nous dit-on». Cette nouvelle pratique qui reflète une certaine prise de conscience de la part du consommateur n'a pas été sans résultats pour les commerçants qui ont vu leur marchandise dépérir au fil des jours à cause de la réduction remarquable de la demande sur ce produit au point de le rendre non comestible», selon des sources très au fait des pratiques commerciales.
Selon toujours les mêmes sources, la conservation prolongée d'énormes quantités de ce produit, a contribué à son altération, contraignant du coup ses propriétaires à les détruire plutôt qu'à les écouler, et ce, « dans le but évident d'agir sur les prix et de les maintenir à leur niveau actuel ». Elle ajoute que « cette pratique qui relève d'une logique purement spéculative est constatée notamment au niveau des marchés hebdomadaires de la ville d'Oran.
Ce n'est pas seulement la pomme de terre qui est jetée par les commerçants mais aussi d'autres légumes comme les carottes et même les tomates dont le prix a doublé ». Il est à noter que certains commerçants ont tenté de vendre la pomme de terre à raison de 20 dinars le kg et ce dans le but de liquider cette marchandise qui n'est plus propre à la consommation. «Ces patates ont été conservées pendant une longue durée dans des chambres frigorifiques, ce qui a provoqué Le pourrissement du produit qu'on tente de vendre le plus tôt possible», nous dit-on également Il est à souligner que cette situation intervient alors que les prix des légumes ne cessent d'augmenter, et ce, contrairement aux déclarations rassurantes du ministre de l'Agriculture et du développement rural qui avait promis une baisse considérable des prix.





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