Algérie

Oran : prison ferme pour 15 harraga et sursis pour 30 autres


Le tribunal correctionnel d'Es-Seddikia a condamné, tard dans la soirée de samedi, à des peines fermes variant entre 2 mois et 6 mois de prison 15 harraga sur les 45 interceptés le 9 novembre dernier par les gardes-côtes au large d'Oran, de Béni-Saf et de Ghazaouet. Ces peines de prison ferme ont été prononcées à l'encontre des personnes récidivistes. Les primaires, au nombre de 30, ont quant à eux bénéficié de la clémence du tribunal en écopant de six mois de prison avec sursis. Trois autres personnes, jugées dans le cadre de cette même affaire pour le chef d'accusation de «facilitation à l'émigration clandestine», ont été pour leur part condamnées à six mois de prison ferme. Ces trois personnes avaient, pour rappel, été inculpées dans le cadre de l'enquête qui a suivi l'arrestation des 45 harraga pour avoir contribué à la fourniture des moyens matériels (embarcation et moteurs) ayant servi dans la tentative d'émigration clandestine. Le procureur de la République près le tribunal d'Es-Seddikia avait requis 6 mois de prison ferme à l'encontre des 45 harraga et 2 ans de prison ferme contre les trois individus jugés pour «facilitation à l'émigration clandestine». Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont tous mis l'accent sur le caractère sensible du phénomène de l'émigration clandestine, estimant qu'une approche humanitaire et préventive (sensibilisation, lutte contre le chômage...) dans la prise en charge de ce problème serait plus appropriée qu'une approche purement répressive, qui ne ferait qu'accentuer encore plus le malaise dans lequel se trouvent ces jeunes. Les 45 harraga avaient été interceptés dans la nuit du 8 au 9 novembre derniers lors d'un important coup de filet réalisé au cours de quatre opérations distinctes par les services des gardes-côtes au large d'Oran, de Béni-Saf et de Ghazaouet. Au bout de courses-poursuites engagées en pleine mer, les unités des gardes-côtes ont dû tirer des coups de feu de sommation pour contraindre les harraga à couper leurs moteurs.


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