Algérie

Oran La tension monte chez les médecins résidents




La situation n'a pas beaucoup évolué pour les médecins résidents après les sanctions infligées à cinq de leurs collègues pour absence aux gardes médicales au niveau des urgences de l'hôpital d'Oran. Hier encore, ces futurs médecins spécialistes ont tenu un sit-in, cette fois-ci devant la direction générale du CHUO. Les contestataires ont tenu à marquer leur présence afin de tenter de régler ce problème avec le premier responsable de l'hôpital. Entre temps, la commission de discipline poursuit son travail et devait se réunir, pour la seconde fois, dans l'après-midi d'hier, pour examiner d'autres cas d'absence aux gardes au niveau des urgences. Pour le représentant des résidents, «nous nous attendons à d'autres sanctions et notre présence ici est de trouver un terrain d'entente avec l'administration pour éviter des sanctions qui seront portées sur le CV de ses futurs spécialistes». A 13h15, les résidents, ainsi que leurs représentants étaient regroupés devant la direction pour une éventuelle rencontre avec le directeur. En effet, sur demande des représentants des résidents, le premier responsable du CHUO a tenu une rencontre avec ces derniers. Selon l'un des porte-parole de ces praticiens, «la direction a proposé la constitution d'un comité consultatif qui sera chargé de trouver une solution à ce problème». Une réunion pas très rassurante pour les protestataires, du moment, expliquent-ils, que «la commission continue à sanctionner les 22 résidents qui ont reçu des avertissements dont cinq ont reçu une suspension d'un mois de toute activité hospitalière et universitaire». De l'autre côté, les résidents persistent et signent que l'article 9 du décret exécutif n° 96/149 du 27 avril 1996, portant statut du résident en sciences médicales «parle d'une participation aux gardes des UMC et non pas d'une activité qui doit être imposée à ce personnel médical». L'article en question stipule que «dans le cadre de leurs programmes de formation, les résidents sont astreints à plein temps, sous la direction du corps enseignant et sous la responsabilité du chef de service à participer... aux activités de garde d'urgence et de service». Si la situation persiste, les résidents vont se réunir pour décider de l'action à entreprendre : un arrêt de travail ou des journées de protestation. La décision sera prise dans les prochains jours. Pour plus de précisions sur cette affaire, le doyen de la faculté de médecine explique dans une lettre parvenue, hier, à notre rédaction que concernant la confection de la liste de garde, elle a été «signée par l'administration de l'hôpital, en l'occurence la direction des activités médicales et paramédicales (DAMP)». Il précise, d'autre part, concernant l'absence de concertation avec les chefs de service et les résidents que «plusieures réunions ont eu lieu aussi bien avec le doyen de la faculté de médecine qu'avec le directeur général du CHU et la présidente du Conseil scientifique du CHU». Il explique également que «ces résidents ont un statut qui est précisé dans le cadre du décret exécutif n° 96/149 du 27 avril 1996 qui précise dans son article 28 la qualité de fonctionnaire bénéficiant d'une rémunération principale et dans son article 29 les résidents sont assujettis au régime de la sécurité sociale». Il réplique, d'autre part, sur les propos des résidents qualifiant cette affectation de «véritable entrave à leur formation spécialisée... en s'interrogeant : «comment peut-on entraver la formation d'un médecin, lorsqu'il est de garde aux urgences médicales ?».
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