Algérie

Oran, Catherine Poncin expose à l’université Mohamed Boudiaf



Un mois durant, les photos d’art de Catherine Poncin seront exposées à l’université de Mohamed Boudiaf (ex-USTO). Le campus abritera jusqu’au 28 mars l’exposition photo «Eclats». L’inauguration de l’exposition a eu lieu, hier, en présence de son auteur, du directeur du Centre culturel français (CCF) d’Oran, M. Rémy, et du recteur de l’université, M. Kerdal. Le décor a été installé hier. Amateurs passionnés par l’art de la photographie, étudiants et enseignants apprécieront sans doute les oeuvres d’une Catherine Poncin passionnée d’Algérie, pays où la photographe française a vécu en 1957. Une passion empreinte de nostalgie, mais surtout d’affection, d’amour. Catherine, avec l’aide précieuse du CCF, a bien voulu étaler à Oran le fruit de presque une année de déambulations, de «vagabondage», appareil photo à la main, à travers les ruelles d’Alger. «Dans le rapport frontal que je ressens lors de mes déambulations à Alger-centre, hommes, femmes, enfants semblent suspendus dans un espace à travers lequel ils s’inscrivent tels des signes inventant un langage, une écriture», écrit Catherine. C’est un livre, un recueil de témoignages et de récits, écrit par des élèves du lycée Alexandre Dumas à Alger, qui inspira la photographe professionnelle. Une «complicité» s’établit alors entre ces jeunes plumes, leurs professeurs et Catherine, qui fut invitée à participer à ce livre en l’illustrant de ses photos. Ce fut alors pour la photographe le début de plusieurs mois d’errance dans les quartiers d’Alger. «Parallèlement aux images couleurs réalisées dans la ville, j’ai découvert chez les vendeurs de cartes postales installés sur les trottoirs, des images de scènes de rue réalisées lors des fêtes de l’Indépendance à Alger. J’ai isolé en chacune d’elles un fragment qui, répété, a généré un motif», raconte encore Catherine Poncin qui avait, lors d’une résidence d’artistes à Alger, construit un projet photographique et plastique récapitulant son parcours visuel et émotif à travers cette ville qu’elle avait traversée enfant. Ecoutons Catherine nous parler sommairement de ses oeuvres: «Le motif m’entoure, m’entraîne et m’étourdit partout où je m’accorde à vagabonder à travers le Maghreb, se répète, mais n’est jamais semblable suivant le lieu, l’endroit qu’il orne ou qu’il recouvre. Les motifs ainsi construits deviennent figures que j’appose sur certaines photographies contemporaines que j’ai réalisées dans la ville. Ils s’impriment tel un sceau, faisant surgir les traces d’une mémoire qui, en filigrane, authentifie le présent. Alger par ses strates, ses voiles, ses motifs filtrant la lumière des moucharabiehs, dissimulent pour ne laisser que mieux entrevoir. Les photographies qui accompagnent la parution du livre en témoignent, elles sont réalisées sur des toiles légères de 3 mètres de hauteur».


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