Algérie - A la une


Au vu des chiffres officiels, Oran compte une main-d'œuvre étrangère déclarée, pas seulement comme on pourrait le croire à dominance chinoise, italienne ou turque mais également indienne. Les chiffres fournis par l'inspection du travail demeurent bien évidemment non exhaustifs étant donné le nombre inconnu de travailleurs étrangers non déclarés.Amel Bentolba - Oran (Le Soir) - Si les Chinois demeurent une main-d'œuvre indétrènable avec 5 181 permis de travail délivrés en 2017 et en cours de validité, ils sont suivis par les Indiens avec 1 084 employés. Se placent ensuite les Italiens avec 722 travailleurs déclarés et les Espagnols avec 108 permis de travail. En tout, Oran totalise 7 991 mains-d'œuvre étrangères possédant un permis de travail et parmi les secteurs les plus absorbants de ces mains-d'œuvre, le secteur du BTPH reste en pole position avec 6 448 postes suivi par celui de l'industrie avec 1 329 emplois. Toutefois, cette main-d'œuvre étrangère reste peu représentative dans les secteurs public ; privé algériens, si l'on prend en compte le nombre d'employés que comptent les 98 entreprises du secteur privé étranger qui emploie 18 914 travailleurs, dont 7 773 travailleurs étrangers. Les nationalités dominantes sont chinoise ; italienne, turque et syrienne. Le contrôle de tous ces travailleurs est effectué par les inspecteurs du travail qui ont établi en 2017 près de 28 procès-verbaux d'infractions pour 40 travailleurs, relatifs aux conditions d'emploi des travailleurs étrangers. Lors de sa dernière visite de travail à Oran, le ministre du Travail était intransigeant quant à l'emploi des étrangers qui devaient impérativement être déclarés faute de quoi, de sévères sanctions seront entamées. Précisant qu'ainsi, les Algériens devront dans ces cas-là exercer les métiers en question occupés par ces employés étrangers non déclarés. De son côté, l'Agence de l'emploi d'Oran a décidé que dorénavant, tous ceux qui déposeront à son niveau un dossier de demande d'emploi, ils bénéficieront d'une formation dans le secteur de qualification du demandeur et lorsqu'un poste se présente, le futur employé sera déjà prêt avec une formation à la clé. Ainsi, une telle initiative permettra non seulement de remplacer la main-d'œuvre étrangère non déclarée mais aussi de former les demandeurs d'emploi dans les secteurs à forte demande telle que le BTPH qui, à défaut de travailleurs expérimentés, a recours à la main-d'œuvre étrangère le plus souvent travaillant au noir.


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