Algérie - Revue de Presse



Belkhadem, « ambassadeur » de l?Émir En sillonnant les capitales du monde, plus précisément lorsque j?ai visité Damas, la capitale du pays qui a abrité l?Emir Abdelkader jusqu?à sa mort, je me suis rendu dans des bibliothèques où j?ai trouvé des rayons entiers consacrés à cet illustre personnage sauf que, malheureusement, ces ouvrages ne font en général qu?égratigner non seulement l?Emir, mais aussi son pays, l?Algérie, par les contrevérités qu?ils recèlent. » Ces propos sont de M. Belkhadem, ministre des Affaires étrangères, qui s?est rendu, mercredi dernier, tard dans la journée, au colloque international consacré au fédérateur des tribus algériennes pour une première résistance contre l?invasion de l?armée coloniale française. Il devait, jute auparavant, « fausser diplomatiquement compagnie » (l?expression est du recteur de l?université d?Es Sénia) à quelques-uns de ses homologues avec qui il a continué à s?entretenir à l?issue du sommet des 5+5 qu?il a présidé à Oran. M. Belkhadem était attendu dès 14h à l?auditorium Talahite de la faculté des sciences économiques. A son honneur, pour remplir la salle, les responsables de l?université, mobilisés pour la circonstance durant toute l?après-midi, ont même tout fait pour inciter des cohortes d?étudiants à venir en renfort. L?attente a été longue, mais le ministre a tenu sa promesse. Invité à intervenir, il s?est d?abord modestement incliné devant l?érudition supposée (pour ne pas y avoir assisté) des conférenciers auprès desquels il dit être venu apprendre davantage sur le sujet. Dans sa brève allocution, il s?est érigé contre les interprétations, qu?il considère « illusoires », faites par certains auteurs au sujet des relations que devait entretenir l?Emir avec la franc-maçonnerie, d?une part, et de l?autre, des dernières années moins glorieuses qui ont précédé sa reddition, un acte faisant douter de la bonne foi de Abdelkader, de sa résistance et de son amour pour la patrie. M. Belkhadem, tout en évitant de s?étaler sur ces deux sujets qu?il a lui-même évoqués, pense, par contre que « l?Emir était non seulement jaloux de cette nation (l?Algérie), mais il était également le bâtisseur de l?Etat moderne, une fierté et des legs qu?on doit préserver et promouvoir ».

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